Bientôt un pansement anti-cicatrices ?
RECHERCHE – Des recherches menées chez la souris par des chercheurs singapouriens suggèrent que, sous l’action de certaines protéines, les plaies se résorbent plus vite, en laissant des cicatrices moins importantes.
Après une blessure, notre peau se régénère. Selon la profondeur de la plaie, différentes cellules vont entrer en action pour réparer les tissus lésés, en proliférant (peau, vaisseaux sanguins, terminaisons nerveuses…) et en produisant en grand nombre des structures fibreuses (collagène…). Bien souvent, la peau garde la trace de cette réparation : c'est la cicatrice.
Divers travaux réalisés depuis le début de la décennie ont mis en évidence le rôle d’une protéine, baptisée ANGPTL4, dans la régulation de l’activité cellulaire après une blessure. Des chercheurs singapouriens ont comparé la vitesse de fermeture des plaies chez des souris déficitaires en ANGPTL4 et d’autres souris, pour confirmer qu’elle influait sur ce paramètre.
Ils ont ensuite réalisé des patchs enrichis en ANGPTL4, afin de déterminer si une telle stratégie facilitait effectivement la cicatrisation. Selon les données présentées cet été dans la revue Nature Scientific Reports, la réponse est positive. Mais il y aurait mieux : si les plaies se referment plus vite, elles contiennent également moins de collagènes 1α2 et 3α1, usuellement abondants dans les tissus cicatriciels, et qui leur donnent leur couleur et leur texture.
Des expériences in vitro sur l’effet de l’ANGTPL4 sur l’activité de cellules humaines laissent espérer que le phénomène observé chez les souris pourrait également concerner notre espèce – tout du moins pour certains types de cicatrices. L’ensemble de ces résultats attendent encore d’être reproduits par des équipes indépendantes.
la rédaction d’Allodocteurs.fr