Comment faire une PLS, la position latérale de sécurité ?
Les gestes de premiers secours peuvent sauver la vie. Parmi eux, le plus connu est sûrement la PLS, la position latérale de sécurité. Mais connaissez-vous son histoire ? Et savez-vous comment la réaliser ?
L'histoire de la PLS est liée à la cité phocéenne. Dans les années 1950, Marcel Arnaud, un neurochirurgien marseillais, s’intéresse de près à un fléau qui touche tout le pays : la mortalité routière.
En effet, dans la France d’après-guerre, le réseau routier est dévasté et les voitures sont peu sécurisées, c’est l’hécatombe.
Éviter que le blessé ne s’étouffe
Le Professeur Arnaud en fait le constat au quotidien dans son hôpital, avec un afflux massif d’accidentés de la route. Pour mieux les prendre en charge et les secourir sur place, et en l'absence d’un consensus sur le sujet, il en fera sa priorité.
Dans un ouvrage, il décrit les erreurs, constatées encore à l’époque, qu’il faut éviter à tout prix. L’un des points clé, explique-t-il, est de faire en sorte que le blessé évite de s’étouffer, "du fait d’une gêne respiratoire entretenue". En effet, la dette en oxygène s’accroît de minute en minute, et le médecin tient à insister sur ce point.
Uniquement si la victime respire
Voici la procédure qu’il conseille de suivre :
- Allonger d’abord la victime au sol.
- Dégager son cou, son thorax et son abdomen de toute pression.
- Basculer délicatement la tête vers l’arrière.
- Positionner la victime en position latérale de sécurité, en l’inclinant sur un côté. Les voies respiratoires supérieures sont alors libérées et la victime ne risque plus de s’étouffer.
La PLS est née. Toutefois, cette position n’est utile que pour les victimes ayant perdu connaissance qui respirent. En cas d’arrêt respiratoire, là, c’est le massage cardiaque qui s’impose.