Comment sont nées les urgences ?
L’actualité montre de façon récurrente que les urgences sont en difficulté depuis des années. Voici l'histoire des urgences pour en comprendre la crise.
Au 18e siècle, lors des balades du dimanche, il valait mieux être vigilant. À l’époque, une noyade était vite arrivée et aucun médecin ne courait à votre secours ! Les urgences n'étaient pas connues.
Il ne fallait pas compter sur l'hôpital, le noyé avait plus de chance de mourir que d’être sauvé.
En 1775, les premiers postes de secours sont installés sur les berges avec ce qui était appelé à l'époque les boites-fumigatoires. A l’intérieur se trouvaient une camisole, des cuillères en argent et un tuyau qui servait à insuffler de la fumée de tabac... par l’anus.
L'invention des ambulances volantes
S'il demeure un gros doute quant à l’efficacité de cette méthode, cette boite permettait de sauver des dizaines de personnes de la noyade.
Mais les urgences sont avant tout un héritage de la médecine militaire. A l’époque Napoléonienne, les guerres sont sanglantes, les nombreux blessés gisent au sol, parfois durant des jours avant d’être secourus. Un illustre chirurgien, Jean-Dominique Larrey, change la donne en inventant les ambulances volantes.
1960 : la naissance du SAMU
Les soldats touchés sont alors pris en charge directement sur le champ de bataille et amputés quand ils le doivent. L’urgence à l’hôpital a longtemps relevé du système D. Lors des attentats et des guerres des 19e et 20e siècle, les blessés arrivent par centaines, mais aucun service dédié n’existe encore.
Il faut attendre les années 1960 puis la création du SAMU pour que l’hôpital crée enfin les services d’urgence connus à ce jour. Dès leur apparition, ces services n’ont d’urgent que le nom, la bobologie ne date pas d’hier.