Des vers dansant dans le testicule d'un patient : de quoi s'agit-il ?
En Inde, un jeune homme venu consulter pour des douleurs au testicule a été diagnostiqué de filariose lymphatique. Les médecins ont publié la vidéo de vers bougeant dans son scrotum.
C'est une maladie tropicale aux conséquences surprenantes. En Inde, des vers dansants ont été décelés dans le scrotum (le sac de peau entourant les testicules) d'un patient de 26 ans, ausculté pour des douleurs au testicule. Le jeune homme présentait également un gonflement du testicule.
En cause : la filariose lymphatique, aussi appelée éléphantiasis. Il s'agit d'une infection parasitaire. Les parasites filaires responsables de la maladie sont transmis à l’homme par des moustiques.
Dans le cas du jeune patient, les médecins ont publié la vidéo de l'examen échographique du testicule, laissant voir des "structures mobiles", selon une analyse publiée dans le New England Journal of Medicine.
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Comment expliquer ces vers dansants ?
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les moustiques sont infestés par les microfilaires lorsqu’ils piquent un hôte infecté et ingèrent son sang. "Les microfilaires se développent à l’intérieur du moustique jusqu’à devenir des larves infestantes. Lorsqu’une nouvelle personne est piquée par le moustique infecté, les larves matures du parasite sont déposées sur sa peau et peuvent alors s’introduire dans son organisme. Les larves migrent ensuite vers les vaisseaux lymphatiques où elles parviennent à maturité, perpétuant ainsi le cycle de transmission".
La filariose lymphatique peut prendre des formes asymptomatiques, aiguës ou chroniques. La plupart des infections sont asymptomatiques : elles ne se manifestent par aucun signe extérieur, mais contribuent à la transmission du parasite. Or, ces infections entraînent tout de même une atteinte du système lymphatique et des reins et altèrent le système immunitaire.
Lorsque la filariose lymphatique devient chronique, elle conduit à un lymphœdème (tuméfaction des tissus), à un éléphantiasis des membres (épaississement de la peau et des tissus) ou à une hydrocèle (tuméfaction scrotale). Les seins et les organes génitaux sont fréquemment atteints, note encore l'OMS.