Deux dentistes mis en examen après la mort d'une patiente en Gironde

Suite à la mort d’une patiente après une opération, une plainte pour homicide involontaire a été déposée à l’encontre de deux dentistes. Ils ont été mis en examen ce lundi 8 juillet.

Alexis Llanos avec AFP
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La victime était une mère de famille de 68 ans qui vivait en Guadeloupe
La victime était une mère de famille de 68 ans qui vivait en Guadeloupe  —  Shutterstock

Non-assistance à personne en danger et homicide involontaire. C'est ce dont sont accusés deux dentistes mis en examen le 8 juillet 2024. Cette décision est liée à la mort en juillet 2023 d'une patiente des suites d'une opération, dans un cabinet du bassin d'Arcachon (Gironde), a informé le parquet de Bordeaux confirmant une information de Sud Ouest

Arrêt cardiorespiratoire

La victime, une mère de famille de 68 ans, vivait en Guadeloupe depuis sa retraite. Elle était "venue voir ses enfants et tenter de régler ses problèmes de dents", précise le quotidien régional. Opérée le 3 juillet 2023, elle est décédée le lendemain au CHU Pellegrin de Bordeaux, après avoir fait un "arrêt cardiorespiratoire" alors qu'elle subissait une "nouvelle pose d'implants".

Les enfants de la victime ont déposé "plainte contre X du chef d'homicide involontaire" le 20 novembre 2023, mettant "en lien direct" son décès "avec la prise en charge médicale et dentaire". Le parquet de Bordeaux a indiqué avoir ouvert une "information judiciaire des chefs d'homicide involontaire et de non-assistance à personne en danger" le 6 juin dernier. 

Les deux accusés placés sous contrôle judiciaire

À l'issue de l'enquête diligentée par la brigade de recherche d'Arcachon, un dentiste a été "mis en examen des chefs d'homicide involontaire et de non-assistance à personne en péril". Il a été placé "sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national français et interdiction d'exercer la profession de chirurgien-dentiste", ajoute le parquet.

Un deuxième dentiste et son assistante dentaire ont été "mis en examen du chef de non-assistance à personne en péril et placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national". Selon Sud Ouest, l'un des deux praticiens est un citoyen britannique installé à Paris, "radié à vie en Angleterre pour avoir prescrit des traitements onéreux sans raison médicale"