Don de sang : fin des discriminations selon l'orientation sexuelle
À partir de ce 16 mars 2022, les hommes ayant des relations homosexuelles ne devront plus respecter une période d'abstinence pour pouvoir donner leur sang.
Ça y est, la mesure est enfin appliquée. Le 13 janvier dernier, un arrêté publié au Journal officiel avait supprimé toute référence à l’orientation sexuelle dans la sélection des candidats au don du sang.
"Nous mettons fin à une inégalité qui n’était plus justifiée", s’était félicité le ministre de la santé Olivier Véran le 11 janvier.
Don du sang accessible à tous
Le don du sang est désormais accessible à tous, homosexuels comme hétérosexuels, sur la base des mêmes critères.
Jérôme Salomon, directeur général de la Santé avait ainsi insisté : "Toute personne arrivera comme un individu donneur".
Questionnaire d’évaluation modifié
Plus aucune question relative à l’orientation sexuelle du donneur ne sera posée.
Un nouveau critère sera ajouté dans le questionnaire précédant le don du sang : le donneur devra déclarer s'il prend un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH. Dans ce cas, le don sera reporté quatre mois plus tard.
Plusieurs questions viseront aussi à détecter d'éventuels comportements individuels à risque (sexualité avec plusieurs partenaires, sous drogues…). "Ce sont des questions auxquelles les donneurs sont déjà habitués", avait précisé le Pr Salomon.
Des conditions longtemps discutées
De 1983 à 2016, le don du sang était interdit aux hommes homosexuels. La loi a changé en juillet 2016, mais la possibilité de don du sang restait soumise à une période d'abstinence sexuelle (d'abord fixée à un an, avant d'être ramenée en 2019 à quatre mois).
Avant la France, de nombreux pays, comme l'Espagne, l'Italie, Israël et récemment l'Angleterre, ont déjà fait évoluer dans ce sens leurs conditions d'accès au don du sang.
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