Peut-on espérer la fin du Covid et de la variole du singe en 2023 ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) espère que le Covid-19 et la variole du singe ne seront plus classés comme des urgences de santé publique mondiale en 2023.
En 2023, le Covid-19 deviendra peut-être une épidémie saisonnière comme la grippe. En effet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) espère que le Covid-19 et la variole du singe ne seront plus des urgences de santé publique dans le monde en 2023, lorsque les deux maladies auront terminé leur phase la plus dangereuse.
6,6 millions de morts du Covid
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l'un des principaux enseignements de la pandémie de Covid-19 était que les pays devaient réagir rapidement à des épidémies surprises.
Près de 650 millions de cas d'infection au Covid et plus de 6,6 millions de morts ont été enregistrés, selon l'OMS qui juge toutefois ces chiffres très en deça de la réalité.
Le chef de l'organisation de la santé a affirmé que le nombre de décès hebdomadaires représentait désormais environ un cinquième de ce qu'il était il y a un an. "La semaine dernière, moins de 10 000 personnes ont perdu la vie. C'est toujours 10 000 de trop et tous les pays peuvent encore faire beaucoup pour sauver des vies", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
L’épidémie "n’est plus ce qu’elle était au début"
"Mais nous avons parcouru un long chemin. Nous espérons qu'à un moment donné l'année prochaine, nous pourrons dire que le Covid-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale", a-t-il énoncé.
Le comité d'urgence de l'OMS sur le Covid discutera des critères permettant d'établir ou non la fin de cette urgence sanitaire lors d'une réunion en janvier 2023.
Maria Van Kerkhove, qui dirige l'équipe technique de l'OMS
sur le Covid, a précisé que ce comité examinerait l'épidémiologie, les variants
comme Omicron et l'impact du virus. L'épidémie "n'est plus ce qu'elle était au début", avec des cas donnant lieu aujourd'hui à moins d'hospitalisations et de morts, a-t-elle expliqué. "Ces morts interviennent largement dans le cas de personnes non vaccinées", ou n'ayant pas reçu tous les vaccins, a-t-elle encore souligné.
"Ce virus ne va pas disparaître"
Néanmoins, l'OMS estime que 30 milliards de doses de vaccins ont été administrées dans le monde, avec toutefois 30% de la population mondiale n'ayant reçu qu'une seule dose. L’OMS a dévoilé que "les personnes non vaccinées courent 10 fois plus de risques de décéder du Covid-19 que les personnes vaccinées". En réduisant les risques de formes graves et de décès, les vaccins anti-Covid sont l'une des meilleures armes pour lutter contre l'épidémie.
"Ce virus ne va pas disparaître. Il est là pour rester
et tous les pays devront apprendre à le gérer en même temps que d'autres
maladies respiratoires", a reconnu Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Nous serons encore confrontés à de nombreuses
incertitudes et défis en 2023. Dans les pays à faible revenu, seule une
personne sur cinq a été vaccinée", a indiqué le chef de l'organisation
onusienne.
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La variole, une épidémie "surprise"
Concernant la variole du singe, M. Tedros a souligné que l'épidémie mondiale avait pris le monde par surprise. Plus de 82 000 cas ont été signalés dans 110 pays, mais le taux de mortalité est resté faible, avec 65 morts.
"Si la tendance actuelle se poursuit, nous espérons que l'année prochaine, nous pourrons également déclarer la fin de cette urgence sanitaire", a conclu le directeur de l'OMS.