Grippe aviaire: un premier foyer détecté dans les Landes
Un foyer de grippe aviaire a été signalé samedi 18 décembre dans un élevage de canards des Landes, principal département producteur de foie gras. La totalité de l’élevage a été abattu.
Pas de foie gras pour Noël ? Un foyer de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de canards à Hastingues, dans les Landes. Il s’agit d’une "contamination par le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1, a précisé dans un communiqué la préfecture, qui note aussi que l’élevage atteint est situé dans une localisation" connue pour être en première ligne d’introduction du virus par la faune sauvage". Une zone de protection d’un rayon de 3 km et une zone de surveillance de 10 km ont été mises en place autour du foyer.
Déja d’autres cas en France
Ce foyer est le deuxième dans le Sud-Ouest. Un premier foyer avait déjà été détecté cette semaine à Manciet, dans le Gers. Au total, neuf élevages français sont touchés par le virus H5N1 dont sept foyers signalés dans le département du Nord depuis le 26 novembre.
De quoi raviver de douloureux souvenirs de l’hiver dernier : l’épidémie de grippe aviaire avait touché 15 départements et conduit à l'abattage de 3,5 millions de volailles d'élevage.
Les volailles confinées
Dès début novembre, les élevages français avaient déjà été mis “mis à l’abri”. Les autorités sanitaires avaient demandé à tous les producteurs plein air et bio de France métropolitaine de confiner leurs volailles, afin d'éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs potentiellement porteurs du virus.
"Nous sommes dans un couloir migratoire par lequel passent des oiseaux en provenance d'Europe du nord où la circulation virale est importante dans l'avifaune, il faut être très vigilant", a expliqué Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la chambre d'agriculture des Landes, et elle-même éleveuse de canards.
Une contamination possible par les oiseaux migrateurs, mais aussi par l'homme :
1/4 du foie gras français produit dans les Landes
Les Landes produisent un quart du foie gras français et compte environ 800 exploitations de palmipèdes.
Marie-Hélène Cazaubon s'est dite à la fois "inquiète", "à cause du traumatisme vécu en début d'année (2021), encore très présent dans les esprits et en termes d'impact financier", et "sereine", car "95% des éleveurs font les efforts de sécurisation sanitaire".
En outre, les volailles et canards destinés aux fêtes de fin d'année "sont déjà en majorité partis" des élevages, signale t-elle.
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