Sainte-Pazanne : le collectif "Stop aux cancers de nos enfants" interpelle Emmanuel Macron
Le collectif constitué autour de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique), a lancé mercredi un appel au président après la découverte d'un nouveau cas de cancer chez un enfant de 4 ans qui vient renforcer l'inquiétude des familles.
"Nous en appelons au président Emmanuel Macron pour qu’il protège la santé de nos enfants", a déclaré Marie Thibaud, fondatrice du collectif, lors d’une conférence de presse organisée à Saint-Hilaire de Chaléons, près de Saint-Pazanne. "Des enfants continuent à tomber malades, il faut que ça bouge", a poursuivi Mme Thibaud.
Cinq décès d’enfants depuis 2015
Selon le collectif, avec ce nouveau cas, 22 enfants ont été atteints par un cancer à Sainte-Pazanne et dans ses environs depuis 2015 et, parmi eux, cinq sont décédés.
L’Agence régionale de santé (ARS) dénombre pour sa part 11 cas dans ce secteur entre 2015 et mars 2019, soit une incidence deux fois supérieure à la moyenne nationale.
"Ce différentiel s’explique par l’âge et la zone géographique retenus", précise Marie Thibaud, mère d’un petit garçon en rémission, qui avait été la première à alerter les autorités sur cette multiplication de cas dans cette zone.
"Il ne se passe pas six mois sans qu’un enfant déclare un cancer autour de chez nous", a-t-elle insisté, évoquant également trois rechutes parmi les enfants atteints par ces cancers.
Des investigations à l’arrêt
Formé en mars 2019, le collectif de parents avait obtenu le lancement d’une enquête épidémiologique par Santé Publique France et plusieurs autres investigations menées par l'ARS. Mais ces investigations n’ont pas permis de découvrir de "cause commune" à ces maladies.
L’ARS organise mardi une nouvelle réunion du comité de suivi, a précisé l'institution à l’AFP. A cette occasion, le collectif souhaite notamment obtenir la cartographie des cancers pédiatriques survenus dans le département, commune par commune, depuis 2005. "On demande ces informations mais on ne nous les donne pas", a dénoncé Mme Thibaud.
Les éoliennes dans le viseur des familles
Le collectif s’oppose également à l’implantation de sept éoliennes dans une commune voisine, arguant de la présence déjà d'"une vingtaine" d’entre elles dans le secteur.
Selon le collectif, les premières éoliennes ont été mises en service peu avant 2015, année où se sont déclarés ces premiers cas de cancers pédiatriques. "On ne peut pas se permettre de rajouter du risque au risque", a ajouté Mme Thibaud.