Il perd 25 kilos... mais survit un mois seul dans la jungle
Après le crash de son avion, le pilote Antonio Sena a traversé toute une partie du Nord de l’Amazonie jusqu’à atteindre un petit groupe de personnes en train de travailler puis enfin retrouver sa famille.
Un long périple de plus d’un mois à travers l’Amazonie et 25 kilos de perdus, voilà ce qui attendait Antonio Sena le 28 janvier lorsque le moteur de son avion s’est arrêté au beau milieu de la jungle. Fort heureusement, ce pilote brésilien de 36 ans est parvenu à se poser sans trop de dommages, quelque part au nord du fleuve Amazone.
Une fois extirpé de la carcasse, Antonio récupère quelques affaires qui pourraient l’aider à survivre dans la jungle. Puis il attend que les secours arrivent. Mais au bout d’une semaine, personne. Le pilote part alors seul vers l’est pour tenter de retrouver la civilisation.
Cours de survie, épreuve pratique
Antonio connaît la jungle : né en Amazonie, il a également suivi un cours de survie dans la jungle durant sa formation à l’aviation. Il utilise ces connaissances pour trouver de la nourriture sans se mettre en danger.
Par exemple, « il y avait un fruit que je n’avais jamais vu de ma vie, mais j’ai observé que les singes avaient l’habitude de le manger », explique-t-il à la BBC. « J’ai donc pensé que si les singes pouvaient le manger, je pouvais aussi le faire. »
En outre, il parvient à trouver des oeufs pour compléter ses apports nutritionnels par des protéines.
Eviter les prédateurs
Une fois sa nourriture trouvée, il reste un problème : ne pas devenir la nourriture d’autres animaux ! Pour cela, le pilote applique des conseils de survie appris aux côtés d’habitants permanents de l’Amazonie.
Ainsi, chaque fois qu’il s’arrête, son abri est construit au sommet des collines, et jamais près d’une source d’eau. « Les jaguars, les crocodiles et les anacondas ont une grande relation avec l’eau », explique encore Antonio à la BBC.
En outre, le pilote s’applique à faire un maximum de bruit en se déplaçant. En effet, un animal surpris est plus susceptible d’attaquer qu’un animal qui vous entend arriver.
La fin du calvaire après 38 jours
La délivrance arrive enfin. Après 38 jours durant lesquels il a perdu 25 kilos : Antonio tombe sur un petit groupe de ramasseurs de noix du Brésil. Ce groupe l’accueille et contacte sa mère pour lui annoncer qu’il est vivant.
Plus tard, le pilote publie ces deux photos sur son profil Instagram. La première, où il se tient au milieu avec un haut noir, pour rendre hommage à ses sauveteurs, et la deuxième pour conclure dans l’émotion son périple.