Un 68ème miracle reconnu par l'Eglise

Quand la médecine se heurte à la rationalité, il ne reste plus qu'à évoquer le miracle. La guérison de la sœur italienne Luigina Traverso à Lourdes, en 1965, a été officiellement reconnue comme un miracle par l'évêque de son diocèse, à Casale Montferrato, en Italie. Il porte à soixante-huit, le nombre de miracles reconnus par l'Eglise après une procédure longue et rigoureuse.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Un 68ème miracle reconnu par l'Eglise

La religieuse Luiginia Traverso, née en 1934, souffrait depuis l'âge de trente ans d'une paralysie de la jambe gauche suite à une lombo-sciatique plusieurs fois opérée sans efficacité.

Le 23 juillet 1965, alors qu’elle participe sur un brancard à l’Eucharistie, elle ressent au passage du Très Saint-Sacrement "une forte sensation de chaleur et de bien-être qui la pousse à se lever", selon le site officiel de Lourdes. Douleur et paralysie de la jambe se sont brusquement volatilisées. Un an plus tard, la décision est prise d’ouvrir un dossier pour attester de la guérison divine.

Une procédure complexe et longue pour peu d'élus

Sur les quelques 7000 dossiers de guérison déposés à Lourdes depuis les célèbres apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous en 1858, 68 cas seulement ont à ce jour été reconnus miraculeux par l'Eglise.

Toute personne s'estimant guérie d'une lourde pathologie par la grâce de Notre-Dame de Lourdes s'adresse dans un premier temps au bureau des constatations médicales situé dans les sanctuaires de Lourdes dirigé par le Dr Alessandro de Franciscis, un pédiatre italo-américain.

Si le dossier semble tangible, le malade doit rassembler un dossier médical complet avant d'être présenté devant "le bureau médical", constitué de tout personnel soignant, médecins ou infirmiers, présents à Lourdes ce jour-là, qu'ils soient croyants ou non. Lorsque le bureau et le médecin de Lourdes estiment que le cas est digne d'intérêt, ils transmettent le dossier au Comité médical international de Lourdes (CMIL) lors de sa réunion annuelle.

La plus longue partie de la procédure débute alors: le CMIL doit s'assurer que la guérison correspond aux sept critères définis par le cardinal Lambertini au XVIIIe siècle, qui inclus, entres autres, un caractère de gravité et d'organicité de la maladie mais aussi de soudaineté et de durabilité de la guérison. La CMIL peut finalement "certifier" que la guérison est inexpliquée "dans l'état actuel des connaissances scientifiques".

Dans le même temps, une enquête "religieuse" est réalisée. L’évêque de Lourdes prévient son confrère du diocèse dans lequel vit la personne guérie. L'évêque du diocèse évalue alors le retentissement spirituel du miracle sur le malade. C'est sur lui que repose de déterminer le degré de guérison reconnu par l'Eglise, le plus haut degré étant celui du miracle.

Sur les 68 miraculés reconnus à ce jour, 80% sont des femmes. La France est le pays qui compte le plus de citoyens miraculés avec cinquante-cinq cas, contre sept pour l’Italie, trois pour la Belgique, un pour l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.

Source: Santuaire Notre-Dame de Lourdes

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