La gastro, déjà plein pot
Mi-octobre 2016, l’incidence des gastro-entérites dépasse déjà le niveau maximal observé en janvier dernier durant l’épidémie de l'hiver 2015/2016.
Elle court, elle court la gastro... Au cours de la période allant du 11 au 17 octobre 2016, l’Institut de Recherche pour la valorisation des données de SANté (IRSAN) estime que la gastro-entérite a touché 234 103 nouvelles personnes en France métropolitaine. Cette valeur est en augmentation de 14,14 % par rapport à la semaine dernière (205 094). Ceci représente une incidence hebdomadaire de 353 cas pour 100.000 habitants.
La menace pointe depuis plusieurs semaines, l’IRSAN qualifiant déjà la semaine passée les chiffres d’"anormalement élevés" pour cette période de l’année. C’est peu dire, puisque le pic de l’hiver dernier, durant la troisième semaine de janvier, était de 348 cas pour 100.000 habitants. On est toutefois loin du niveau atteint au cours de l’hiver 2014-2015, durant la 2ème semaine de janvier (398/100.000)… mais cette saison-là, l’incidence mi-octobre n’était que de 266 cas pour 100.000 !
"Dès la fin du mois d’août, l’IRSAN a observé que l’incidence des gastro-entérites dépassait de près de 20% les moyennes saisonnières. Au mois d’octobre, cette incidence est toujours en forte progression. Nous sommes face à une forme d’épidémie qui arrive avec près de 3 mois d’avance sur la période habituelle dont le pic se situe généralement en janvier."
La gastro-entérite est essentiellement causée par le rotavirus (des symptômes similaires pouvant être provoqués par des salmonelles). Durant deux à trois jours, les malades présentent fièvre, vomissements et diarrhées (au moins trois selles liquides par jour).
À ce rythme, le corps va très vite se déshydrater (cela peut-être particulièrement dangereux chez les plus jeunes enfants). Il faut donc se forcer à multiplier ses apports en eau, notamment par des bouillons ou des tisanes. Contrairement à une légende tenace, les sodas (même dégazéïfiés) ne sont pas conseillés. Il est nécessaire aussi faire plusieurs petits repas tout au long de la journée. Vous pouvez manger des féculents (riz, pommes de terre), des carottes bien cuites, du poisson ou de la viande grillée. En dessert, des fruits secs ou une banane bien mûre feront l'affaire.
En prévention, veillez à vous laver les mains plusieurs fois dans la journée, notamment si vous êtes en contact d'une personne malade ou que vous prenez les transports en commun.