Les pouvoirs extraordinaires du Blob
Ni plante, ni animal, ni champignon, le blob est un organisme unicellulaire qui a des capacités incroyables. Des milliers de blobs ont débarqué dans les écoles pour y faire l'objet d'une expérience, orchestrée depuis l'espace par Thomas Pesquet.
Dans un cours de SVT de 5ème, les élèves étudient le blob, une petite créature jaune, qui ressemble à un champignon, mais qui n’en est pas un. Son petit nom est Physarum polycephalum, c'est un nouveau compagnon de classe qui fascine les élèves.
Un organisme unicellulaire qui ne meurt pas
Le blob, est un myxomycète, un organisme unicellulaire, qui peut être réveillé et endormi à volonté, en le posant sur une feuille humide, dans une boîte obscure.
Le programme d'aujourd’hui est de découper les blobs et de les nourrir, pour qu’ils se multiplient.
Lorsqu’il est coupé en deux, le blob ne meurt pas, il est même quasiment immortel. Quand il est endormi, il se régénère et ne vieillit pas.
"Les enfants sont fous du blob. Tous les jours c’est "qu’est-ce qu’on fait avec le blob". Ils sont très demandeurs. On apprend comment on réveille, avec tout un petit protocole expérimental, comment on prépare un milieu nutritif, comment est-ce qu’on nourrit un être vivant, et quelles sont les démarches après qu’il faut réaliser pour mener à bien l’expérience", commente Nadia Pirou, professeure de SVT, au collège Charles-de-Gaulle, Hillion (22).
#ElèveTonBlob, les élèves en mission scientifique
Une expérience intitulée "Elève ton blob" initie les enfants aux sciences tout en s’amusant. 4 500 classes à travers toute la France ont ainsi découvert ces créatures. Dans l’espace, Thomas Pesquet, lui aussi, avait son propre blob.
"Le blob se trouve là-dedans, dans cette boîte, bien enfermé, on ne va pas le laisser sortir", explique Thomas Pesquet.
Le but est d'observer comment évolue le blob sur Terre, et dans l’espace. Sur des images de la station spatiale internationale, les blobs, sans l’effet de la gravité, ont poussé en hauteur.
Du blob à l'être humain
Sur Terre, ils ne se développent qu’en surface. Ce sont des expériences importantes pour les scientifiques. D’autant plus que le blob pourrait bien un jour aider l’être humain.
"Quand on coupe un blob en deux, ça va faire deux blobs viables et indépendants. Ce qui est fascinant, c’est qu’il ne va presque pas perdre de cytoplasme, donc de sang de blob d'une certaine manière, puisqu’il va coaguler en quelques secondes. On s’intéresse à essayer d’extraire l’enzyme responsable de cette coagulation chez le blob, pour pouvoir éventuellement l'utiliser sur des soins humains", explique Mylène Durant, biologiste, fondatrice du "Labo du blob".
Les blobs emmenés par Thomas Pesquet à bord de l’ISS ont été endormis, et vont rester encore, très longtemps dans l’espace.