Allergies aux arachides : le baiser mortel
Au Canada, une jeune femme de 20 ans décède après avoir embrassé son compagnon qui venait de manger des cacahuètes. La victime était gravement allergique à l'arachide. Les faits remontent à 2012, mais la mère de la jeune fille a souhaité s'exprimer dans la presse anglo-saxonne afin de sensibiliser les personnes au risque mortel de cette allergie.
Lors de sa sortie avec son nouveau petit-ami, Myriam Ducré-Lemay ne portait pas son stylo d'auto-injection. Cette piqûre d'adrénaline est utilisée en cas de choc allergique avec perte de connaissance (choc anaphylactique). Après avoir embrassé son nouveau compagnon, qui ignorait qu’elle était allergique à la cacahuète, la jeune femme a été prise d'une crise respiratoire. Son inhalateur contre l’asthme n'a pas suffi à dégager ses voies respiratoires.
Myriam Ducré-Lemay est morte d'un arrêt cardiorespiratoire sur le trajet qui la conduisait à l’hôpital. "Quand les enfants commencent à sortir plus, ils passent moins de temps sous l’oeil attentifs de leurs parents, ils prennent plus de risques et ils ne sont pas plus susceptibles de porter leur stylo d’auto-injection", a déclaré la mère de la victime Mme McCusker sur CTV Montreal le 7 juin.
Les personnes allergiques doivent constamment porter leur stylo d'auto-injection pour éviter qu'une tel drame ne se reproduise.
L'arachide fait partie de la famille des légumineuses comme le soja, le pois, la fève, les lentilles, les haricots et le lupin. Très économique, elle améliore le goût et la consistance de certains aliments. On la retrouve dans de nombreux produits industriels : céréales, gâteaux, pains, produits de grignotage, glaces et entremets, laits et dérivés, substituts de viande et charcuteries. L'arachide est la première cause d'allergie alimentaire chez l'enfant de plus de 3 ans (20% d'entre eux seulement développeront une tolérance plus tard). A l’âge adulte, les manifestations allergiques sont plus importantes et font partie des plus sévères qui existent. En effet, les systèmes respiratoire, cutané, cardiovasculaire et digestif peuvent être touchés et conduire à une réaction anaphylactique avec un risque mortel pour le patient.