Par précaution, l'Institut Curie suspend l'utilisation de docétaxel
Après l’annonce de décès liés à l'utilisation, à l’Institut Gustave Roussy, d'un générique d’un anti-cancéreux produit par le laboratoire Accord, l’Institut Curie déclare que deux autres décès possiblement liés à la même molécule sont survenus, ailleurs en France, ces derniers mois. Par précaution, l’Institut suspend le recours à la molécule.
S’agit-il du même traitement générique produit par le laboratoire indien Accord, ou d'un autre médicament incorporant du docétaxel ? Après l’annonce de cinq décès à Gustave Roussy, consécutifs à la prescription de Taxotère®, l'Institut Curie fait état de deux autres décès en lien avec la molécule sur le territoire national.
Dans un communiqué diffusé le 16 février, l'Institut explique avoir "déclaré le 4 février dernier auprès de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) le décès d’une patiente survenu au décours de sa première cure de docétaxel. Un premier décès similaire le 1er juin 2016 avait également fait l’objet d’un signalement par l’Institut Curie."
Devant la survenue, "dans un espace-temps inhabituel, de ces deux cas similaires à l’Institut Curie ainsi que dans d’autres établissements de santé en France, l’Institut Curie a, par mesure de précaution, stoppé l’utilisation du docétaxel pour les traitements des cancers du sein".
L'Institut annonce avoir substitué à ce traitement le paclitaxel, aux propriétés analogues.
Il s'agit d’une mesure de précaution, prise "dans l’attente des résultats de l’enquête diligentée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament".
L'Institut Curie note qu'elle administre le docétaxel "sous sa forme générique depuis début 2015 et son princeps (le médicament breveté) depuis plus de 25 ans dans le traitement pour de certaines formes de cancers du sein".
L'origine des lots mis en cause dans les nouveaux décès déclarés n’est, pour l’heure, pas connue.