Le cancer, ce tueur silencieux
Certains cancers sont dits silencieux. Ils ne présentent aucun symptôme jusqu'à un stade avancé de la maladie. Le diagnostic est donc tardif, ce qui a un impact sur les chances de guérison. C'est le cas du cancer de l'ovaire et du cancer colorectal. Explications.
Douleurs abdominales, urgence urinaire, perte de poids… ces symptômes souvent jugés anodins peuvent révéler un cancer de l'ovaire. Mais dans 80% des cas, lorsque le diagnostic est posé, le cancer est déjà à un stade avancé comme le confirme le Dr Alexandra Leary, oncologue : "Dans la majorité des cas, les cellules tumorales sont sorties de la capsule de l'ovaire et se sont répandues dans la cavité abdominale (…) et c'est en général à ce stade où les patientes se rendent compte pour la première fois qu'elles ont des symptômes".
En cas d'apparition de symptômes inhabituels, il est important de consulter un médecin qui pourra prescrire une échographie pelvienne. "80% des femmes qui vont être traitées pour un cancer localisé seront en vie cinq ans plus tard, explique le Dr Leary, mais ce n'est pas le cas dans les cas de stade avancé où seulement 30% des patientes seront encore en vie sans maladie cinq ans plus tard".
Autre cancer dit silencieux : le cancer colorectal. "Quand on fait un diagnostic de cancer colorectal actuellement en France, malheureusement encore trop de patients sont à un stade avancé. On peut estimer actuellement qu'environ un patient sur quatre, un patient sur cinq a déjà un cancer diffusé à l'organisme sous forme de métastases", constate le Dr David Malka, oncologue.
Troubles du transit, constipation, diarrhées, saignements… sont des symptômes qui peuvent alerter. Une coloscopie permettra d'établir le diagnostic. Mais pour détecter un cancer du côlon plus précocement, un test fécal réalisé dès 50 ans reste l'arme de dépistage de référence.
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