Opérer le cancer du côlon

Chaque année en France, 40.000 nouveaux cas de cancer du côlon sont recensés. Il est le cancer le plus fréquent, tous sexes confondus. Mais un dépistage précoce permet de mieux le soigner.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Opérer le cancer du côlon

Cancer du côlon : pour mieux comprendre

Pour mieux comprendre : l'anatomie du côlon en images
Pour mieux comprendre : l'anatomie du côlon en images

Le côlon, qu'on appelle également gros intestin, correspond à la dernière partie de l'intestin. A l'extrémité du tube digestif se situe le rectum puis l'anus. Le côlon est constitué de plusieurs parties : le caecum, le côlon droit ou ascendant, le côlon transverse et le côlon gauche ou descendant.

La plupart du temps, le cancer du côlon se développe à partir d'une tumeur bénigne, qui n'est pas cancéreuse et qui ne met pas la vie en danger. Cette tumeur est appelée "polype" ou "adénome".

Les 10.000 à 100.000 milliards de bactéries qui constituent la flore intestinale, hôtes habituels du tube digestif humain, ont de nombreux effets favorables sur la santé, mais ils semblent aussi impliqués dans un nombre croissant de pathologies : maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, obésité, et désormais... cancer colorectal, dont on enregistre 40.000 nouveaux cas chaque année en France.

Selon une étude américaine menée chez des souris par l'université John Hopkins de Baltimore, un bacille de la flore intestinale pourrait favoriser le développement de ces tumeurs très fréquentes. Ces résultats ont été publiés le 23 août 2009 sur le site de la revue Nature Medicine. Comme pour l'Helicobacter pylori, une bactérie impliquée dans les ulcères et cancers de l'estomac, l'objectif serait de savoir les contrôler pour exploiter leurs propriétés bénéfiques et prévenir leurs effets délétères.

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Cancer du côlon : la chirurgie incontournable

Images de chirurgie : ablation d'une tumeur localisée sur le côlon du patient.
Images de chirurgie : ablation d'une tumeur localisée sur le côlon du patient.

La chirurgie est inévitable, car il faut retirer la tumeur. L'intervention dépend de la localisation et de la taille de la tumeur.

La résection intestinale consiste à enlever la partie malade de l'intestin. Ensuite, le chirurgien joint les parties saines de l'intestin.

Si les tumeurs sont nombreuses et étendues, le chirurgien pratique une ablation d'une grande partie du côlon. La pose d'un anus artificiel (stomie) est parfois nécessaire, c'est ce qu'on appelle la stomie. Dans certains cas, cette pose est définitive.

Quand les polypes découverts à la coloscopie sont trop volumineux pour être enlevés lors de cet examen, le chirurgien peut avoir recours à la technique du "Single Ported". Le chirurgien opère sous coelioscopie en pratiquant une seule incision ce qui réduit les douleurs post-opératoires et ne laisse qu'une petite cicatrice.

La chirurgie est parfois complétée par de la chimiothérapie ou éventuellement de la radiothérapie. La prise en charge est adaptée à chaque patient, en fonction de la gravité du cancer.

Diagnostic et dépistage du cancer du côlon

Comment se déroule une coloscopie ?
Comment se déroule une coloscopie ?

Vieillissement de la population, baisse de l'activité physique, alimentation trop riche... Le cancer colorectal touche de plus en plus de Français. C'est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme, le troisième chez l'homme.

Mais il s'agit d'un cancer qui a de très bonnes chances de guérison quand il est dépisté assez tôt. C'est pourquoi un dépistage national est proposé à tous les Français de 50 à 74 ans afin de mettre toutes les chances de guérison de son côté.

Le dépistage du cancer colorectal se fait par coloscopie. Une caméra est introduite par les voies naturelles dans le côlon pour rechercher d'éventuels polypes. Ces excroissances bénignes risquent de dégénérer en cancer si on les laisse se développer. Cet examen doit être renouvelé tous les cinq ans.

Les facteurs de risque du cancer du côlon :

  • L'âge est le principal facteur de risque. Les malades ont en moyenne 70 ans lorsque l'on découvre leur cancer. Mais c'est à partir de 50 ans que le risque augmente réellement.
  • Les gènes : le parent du premier degré d'un malade - mère, père ou enfant - court deux à trois fois plus de risques de développer un cancer du côlon ou du rectum.
  • Hérédité : il existe aussi des cancers du côlon qui sont héréditaires, comme la polypose, une maladie familiale. Les polypes sont transmis de génération en génération. Le dépistage du cancer est alors effectué chez des personnes jeunes, dès 18 ans.
  • L'alimentation : elle favorise l'apparition d'un cancer mais elle est plus difficile à évaluer. Les cancers du côlon et du rectum sont typiques des pays développés, où les aliments sont riches en graisses. Les fruits et les légumes protègeraient donc de cette maladie.

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