AVC : rééduquer tôt pour mieux récupérer
Il est très important de reconnaître très tôt les signes d'un accident vasculaire cérébral et d'appeler rapidement le 15. Car si un traitement est possible, il doit être réalisé en urgences. Mais la course contre la montre continue après l'AVC pour stimuler, dès que possible, la récupération du cerveau.
Dès le premier jour, après un AVC, le kinésithérapeute est au chevet du patient pour commencer la rééducation. "Après un AVC, il y a une sorte de sidération des fonctions cérébrales. Et si on ne stimule pas très vite pour aider à la sortie de cette sidération, celle-ci va prendre du temps, des jours voire des semaines.. Et le patient en sortira difficilement et avec une perte de l'habitude de faire des efforts", explique le Pr Mathieu Zuber, neurologue.
Il faut réveiller les neurones restés "sous le choc" après l'AVC
Car dans les zones du cerveau touchées par l'AVC, certains neurones sont détruits mais d'autres sont seulement "sous le choc", comme endormis. Il est alors possible de les réveiller en faisant faire les mouvements qu'ils devraient commander. La stimulation passe aussi par l'apprentissage de techniques qui compensent la perte de mobilité.
Dans les services, tout est optimisé pour faciliter la récupération la plus rapide possible dans les jours qui suivent l'AVC, avec notamment des exercices intensifs d'orthophonie lorsque la parole est atteinte... Ces techniques de rééducation font chaque jour la preuve de leur efficacité. Malheureusement, elles ne sont pas disponibles dans toutes les unités de soins intensifs.