Alzheimer : de nouvelles mesures pour les patients
À partir de novembre 2017, les consultations de médecines générales dédiées à l’information et au suivi des maladies neurodégénératives seront revalorisées, selon une annonce du ministère de la Santé. D’autres dispositions ont été annoncées, dont la mise en place d'un prérequis à la reprise de tout débat sur le remboursement des traitements anti-Alzheimer.
En octobre 2016, dans un avis consultatif, une commission de la Haute autorité de Santé (HAS) avait estimé que, faute d'efficacité, les médicaments anti-Alzheimer (Aricept®, Ebixa®, Exelon®, Reminyl®, et leurs génériques) ne devraient plus être remboursés par la Sécurité sociale.
Mme Touraine s'était alors engagée à ne pas dé-rembourser ces médicaments "tant qu'il n'existerait pas de parcours de soins garantissant une prise en charge adaptée aux malades d'Alzheimer". Elle avait alors chargé le Pr Michel Clanet, président du comité de suivi du plan maladies neurodégénératives 2014-2019, de lui proposer un protocole pour améliorer le repérage, le diagnostic et la prise en charge des malades d'Alzheimer.
Le rapport du Pr Clanet soulignait notamment la nécessité d’une "implication plus forte de la médecine générale” pour repérer la maladie plus précocement. Se référant à cette recommandation, Marisol Touraine annonce donc qu’à partir du 1er novembre 2017, les consultations de médecine générale visant à informer les patients et à définir un traitement face à une maladie neurodégénérative (Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose en plaques) seront revalorisées à 60 euros. En outre, les médecins généralistes pourront réaliser jusqu'à trois "visites longues" par an au domicile des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, à un tarif de 70 euros.
Ces mesures visent à "mieux reconnaître la place des médecins généralistes dans la prévention de la maladie d'Alzheimer, l'accompagnement et le parcours de soins", précise un communiqué du ministère.
Un programme de formation dédié aux maladies neurodégénératives sera proposé aux professionnels de santé, dans le cadre du développement professionnel continu (DPC). Enfin, le ministère annonce que 20 unités cognitivo-comportementales supplémentaires seront ouvertes en France, pour moitié en 2017.
La ministre a précisé que ce ne serait qu’une fois ces différentes mesures mises en œuvre "que la question du maintien ou non du remboursement des médicaments aujourd'hui prescrits dans le traitement symptomatique de la maladie pourra se poser".
avec AFP