Le pancréas artificiel "made in France" fait ses premiers pas outre-Atlantique
EN BREF - Un dispositif qui associe un capteur sous-cutané et une pompe à insuline va être introduit sur le marché des États-Unis à la fin du mois d'avril 2017.
Pour éviter les pics de glycémie, les diabétiques doivent faire régulièrement des mesures de leur taux de sucre dans le sang en se piquant le doigt. Un geste que propose d'abolir le pancréas artificiel.
Il ne s'agit pas d’un nouvel organe à greffer, mais d’un capteur de glycémie associé à une pompe à insuline, le tout connecté en Bluetooth à un smartphone. Le système calcule ensuite automatiquement les doses d'insuline qu’il propose d’administrer (une validation manuelle est requise). L’appareil peut alerter le patient en cas de problème.
Le patient n'a plus besoin de se piquer pour surveiller sa glycémie, il gagne en autonomie et en tranquillité.
C'est donc un espoir énorme pour les diabétiques comme nous le confirmait en 2015 le Pr Eric Renard, diabétologue au CHRU de Montpellier, qui a participé au développement du dispositif :
L’appareil mis au point en France devrait être commercialisé à la fin du mois d’avril 2017 aux États-Unis. Sa mise sur le marché dans l’Hexagone reste encore conditionnée à des questions de remboursement par la Sécurité sociale de la partie "capteur" du dispositif (les pompes à insulines sont, elles, déjà remboursées).
La glycémie (le taux de sucre dans le sang) est normalement régulé par deux hormones du pancréas, le glucagon et l'insuline. Mais chez les diabétiques de type 1, les cellules du pancréas qui fabriquent l'insuline sont détruites par les défenses immunitaires.
Résultat : le pancréas ne produit pas assez d'insuline et celle-ci ne joue plus son rôle, à savoir maintenir un taux de sucre constant dans le sang. Ce qui entraîne une hyperglycémie, c'est-à-dire un taux de sucre dans le sang trop élevé. Pour l'éviter, les diabétiques doivent faire régulièrement des mesures de leur taux de sucre sanguin en se piquant le doigt.