Pompes à insuline : traitement le plus efficace pour les jeunes diabétiques
Promesse technologique tenue : comparé au traitement par injection, le recours aux pompes à insuline réduit les situations d’hypoglycémie sévère et d’acidocétose.
La pompe à insuline est un dispositif qui délivre tout au long de la journée, et à d’insuline à intervalles réguliers, de petites doses d’insuline au patient diabétique, par le biais d’un fin tuyau et d’un cathéter. Cet appareil est proposé comme une alternative aux multiples injections d’insuline par seringue "stylo", mais ne dispense pas l’utilisateur de surveiller sa glycémie.
L’intérêt du dispositif a déjà été confirmé chez l’adulte. Des chercheurs allemands, autrichiens et luxembourgeois ont cherché à savoir si les enfants et les adolescents atteints de diabète de type 1 expérimentaient eux aussi moins d’hypoglycémie sévère (glycémie inférieure à 0.20 g/l pendant plus de 2 heures) en utilisant ces pompes.
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Ils ont ainsi suivi, durant plusieurs années, 9.814 jeunes utilisant une pompe à insuline et 9.814 utilisateurs de stylo à injection. Les participants avaient, deux à deux, le même âge, le même sexe, le même IMC et un diabète déclaré depuis le même temps.
Le taux d’hypoglycémie sévère s’est avéré 30% inférieur dans le premier groupe. De même, les cas d’acidocétose (surproduction de corps cétogènes, liée à la dégradation de lipides plutôt qu’à la dégradation de glucose) ont été 15% inférieurs.
Les auteurs notent toutefois que, du fait de la durée relativement courte du suivi (3,7 ans en médiane [1]), les bénéfices des deux stratégies sur l’apparition de complications qui n’apparaissent que sur le long terme n’ont pu être comparés.
la rédaction d’Allodocteurs.fr
Étude : B. Karges et al., "Association of Insulin Pump Therapy vs Insulin Injection Therapy With Severe Hypoglycemia, Ketoacidosis, and Glycemic Control Among Children, Adolescents, and Young Adults With Type 1 Diabetes", JAMA. 2017;318(14):1358-1366. doi:10.1001/jama.2017.13994
[1] Cela signifie que la moitié des participants ont été suivi au moins 3,7 ans, et l’autre moitié moins de 3,7 ans.