Contre le Covid-19, prendre de la vitamine D n'est pas sans danger
Régulièrement présentée comme bénéfique pour se protéger contre le Covid-19, la vitamine D connaît un regain de popularité. Mais attention aux surdosages car son utilisation n'est pas sans danger.
Utile à la santé osseuse, la vitamine D est en fait une hormone synthétisée par l'organisme grâce à l’ensoleillement. On la trouve aussi dans certains aliments comme les œufs ou les poissons gras. Elle sert à assurer le bon fonctionnement du système immunitaire.
Certaines populations (comme les personnes en ehpad) sont à risque de carence, de même qu'une bonne partie de la population française l'hiver, d'où l'intérêt de prescrire des "supplémentations" en vitamine D sous forme médicamenteuse, par exemple pour les bébés ou pour les personnes âgées.
Un traitement préventif au Covid-19
Souvent promue pour ses bienfaits réels ou supposés, la vitamine D fait régulièrement parler d'elle depuis le début de la pandémie. Déjà prescrite à de nombreux patients et souvent perçue comme inoffensive, la vitamine D pourrait, selon certains experts, aider à prévenir les infections au Covid-19.
Fin janvier, une tribune de médecins appelait "à supplémenter l'ensemble de la population française en vitamine D", parce que cela "pourrait contribuer à réduire l'infection par le Sars-CoV-2 ainsi que le risque de formes graves de Covid-19, de passages en réanimation et de décès".
Prudence face aux compléments alimentaires
Mais ces annonces ont eu un effet insoupçonné : des cas de surdosage à la vitamine D ont récemment été rapportés chez des jeunes enfants, suite à la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D. Le CHU de Lille a signalé plusieurs cas nécessitant des hospitalisations chez des nourrissons qui étaient en bonne santé avant de prendre ces compléments.
Le surdosage en vitamine D se manifeste par un taux excessif de calcium dans le sang, qui peut avoir des conséquences graves, notamment une insuffisance rénale. Pour prévenir ce risque, l'autorité sanitaire recommande aux professionnels de santé et aux parents de privilégier les médicaments comme Adrigyl, Deltius ou ZymaD plutôt que les compléments alimentaires. Autre précaution : ne pas multiplier les suppléments et limiter les quantités administrées.