Coronavirus : la désinfection des rues inutile et nocive pour l'environnement
En pleine épidémie de coronavirus, les autorités demandent aux municipalités de ne pas désinfecter les voies publiques, faute de preuve d’efficacité d’une telle mesure contre le virus.
Pas de désinfection des rues contre le coronavirus. Les ministres de la Transition écologique, Elisabeth Borne, et de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, ont indiqué jeudi 9 avril "prendre acte" d'une recommandation du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), qui avait été saisi sur l'opportunité de telles mesures.
Le HCSP a rendu son avis le 4 avril, concluant à "l'absence d'argument scientifique de l'efficacité d'une telle mesure sur la prévention de la transmission du SARS-CoV-2".
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Un nettoyage classique, mais plus fréquent
En conséquence, tout en "notant son impact psychologique sur la population, il recommande de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie", mais de "continuer d'assurer le nettoyage habituel", évidemment "avec les équipements de protection habituels des professionnels".
Par contre, le HCSP recommande "d'assurer le nettoyage et la désinfection à une fréquence plus régulière du mobilier urbain" et de s'abstenir d'utiliser des équipements pouvant soulever les poussières au sol, type souffleurs de feuilles.
Un risque pour l’environnement
Dans un communiqué, les ministres soulignent par ailleurs que "l'usage massif de produits de désinfection en plein air peut conduire à des effets, directs ou indirects, sur la santé et l'environnement," notamment en raison du ruissellement.
Plusieurs collectivités, Bordeaux et Nice notamment, avaient un temps envisagé de telles mesures.