Covid-19 : 25 nouveaux foyers de contamination en France
Depuis le déconfinement, 25 nouveaux "clusters" ont été repérés en France, dont deux dans des abattoirs. Ces foyers témoignent de la persistance du coronavirus mais ne doivent pas pour le moment alerter.
"A ce jour, 25 foyers épidémiques de coronavirus ont été identifiés." C’est ce que le ministre de la Santé Olivier Véran a rapporté, dans un entretien au Journal du Dimanche paru le 17 mai.
Précisément, depuis le 11 mai, les régions Île-de-France, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie comptent trois "clusters" chacune. Le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine en comptent deux, détaille le JDD.
La région Bretagne recense également deux foyers : un dans un hôpital de Lannion et l’autre dans un abattoir près de Saint-Brieuc. Un autre abattoir abrite un cluster, dans le Loiret, en région Centre-val-de-Loire.
Enfin, deux autres foyers sont enregistrés en région PACA et en Guyane.
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Premier bilan sanitaire d’ici 10 à 15 jours
L’apparition de ces nouveaux foyers "témoigne d’une persistance" du virus, selon Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste responsable de l’unité des infections respiratoires de Santé publique France également interrogé par le JDD. Mais à ce stade, "nous n’avons pas d’alerte", rassure l’épidémiologiste.
Selon le ministre de la Santé, le premier bilan sanitaire du déconfinement ne sera possible que "d’ici 10 à 15 jours". Quoi qu’il en soit, "le système mis en place pour tester, isoler et casser les chaînes de contamination est opérationnel " affirme Olivier Véran.
69 cas dans l’abattoir breton
Mais quelle est la situation dans les deux abattoirs touchés par l’épidémie ? Dans celui des Côtes-d'Armor, où six cas avaient été signalés vendredi 15 mai, "les résultats des tests font apparaître ce jour 63 cas positifs Covid-19 supplémentaires, portant le total des cas confirmés à 69", a indiqué l'Agence régionale de santé dans un communiqué diffusé le 17 mai au soir. "Ces personnes sont isolées à leur domicile et leur suivi sera assuré par l’ARS Bretagne" a-t-elle précisé. L'ARS et l'assurance maladie doivent désormais identifier "l'ensemble de leurs cas contacts à risque afin d’appliquer le dispositif de quatorzaine pour ces personnes, ainsi que la prescription d’un test et de masques sanitaires", indique le communiqué.
Un mauvais respect des gestes barrière ?
Dans l’abattoir de Fleury-lès-Aubrais, dans le Loiret, 34 cas de Covid-19 ont été confirmés, sans cas grave, selon l'ARS Centre-Val-de-Loire. "Compte tenu de l'importance de la circulation du virus" dans l'abattoir, cette ARS a décidé de "procéder au dépistage de l'ensemble des salariés de l'entreprise au-delà de la seule unité de découpe qui était l'objet des investigations premières", a déclaré le 17 mai Laurent Habert, directeur général de l'ARS Centre-Val de Loire, lors d'une conférence de presse.
Interrogé sur la possible difficulté d'appliquer les gestes barrière dans les abattoirs, Laurent Habert a estimé que les 34 cas confirmés, dans un lieu où travaillent 160 personnes, montraient "qu'il y a eu beaucoup de contacts et d'échanges dans cette unité au sein des personnels". Une enquête devra également permettre de faire la lumière sur "les conditions dans lesquelles les agents et les personnels sont ensemble, y compris en dehors des chaines de production" a précisé le directeur de l’ARS. "Il faudra voir si les gestes barrière et de distance physique ont été ou non appliqués".