Covid : Johnson & Johnson interrompt ses essais de vaccin
Le candidat vaccin de ce groupe pharmaceutique fait partie de ceux qui ont atteint la dernière phase des essais avant la mise sur le marché. Les tests ont été interrompu en raison d'un participant malade.
Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a annoncé le 12 octobre la suspension de son essai clinique d'un vaccin contre la Covid. L’un des participants est tombé malade.
"Nous avons interrompu temporairement le dosage supplémentaire dans tous nos essais cliniques d'un vaccin expérimental contre le Covid-19, y compris l'ensemble de l'essai de phase 3, en raison d'une maladie inexpliquée chez un participant", a déclaré le groupe dans un communiqué.
Cette suspension entraîne la fermeture du système d'inscriptions en ligne pour recruter des participants dans le cadre de la phase 3 de l'essai. Le comité indépendant pour la sécurité des patients a été saisi.
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Des événements « attendus »
Des événements indésirables graves sont "une composante attendue de toute étude clinique, spécialement les études d'ampleur", a indiqué Johnson & Johnson. Les protocoles en vigueur dans la compagnie prévoient la suspension d'une étude afin de déterminer si l'événement indésirable grave est lié au médicament évalué et s'il est possible de reprendre l'essai.
Le recrutement de volontaires pour la phase 3 des essais cliniques de Johnson & Johnson avait débuté fin septembre. Objectif : engager 60.000 participants sur plus de 200 sites aux Etats-Unis, et dans d'autres pays.
Des essais se déroulaient également en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Mexique, au Pérou et en Afrique du sud.
Deuxième interruption dans la course au vaccin
Johnson & Johnson était devenu le 10e groupe dans le monde à conduire des essais de phase 3 contre le Covid-19, et le 4e aux Etats-Unis.
Avant ce groupe, AstraZeneca avait dû également mettre en pause les essais de son propre vaccin suite à une pathologie inexpliquée chez l’un des participants. Le laboratoire associé à l’université d’Oxford a repris ses tests le 2 octobre au Japon, mais pas aux Etats-Unis.
Où en sont les autres candidats vaccins ?
Un autre groupe, Pfizer, associé à l’allemand BioNTech, a annoncé le 6 octobre avoir soumis ses essais à l’approbation de l’Agence Européenne du Médicament. AstraZeneca avait fait de même le 1er octobre. Si l’un ou l’autre obtient cette approbation, la Commission Européenne pourra alors délivrer ou non une autorisation de mise sur le marché européen.
Côté français, Sanofi a lancé le 3 septembre les premiers essais de son vaccin développé avec GSK. Le groupe français affirme qu’une étude de phase 3 commencera fin 2020 pour une demande d’approbation durant le premier semestre de 2021.