Covid : le seuil symbolique des 2 millions de contaminations a été franchi en France
Jean Castex a précisé devant l’Assemblée Nationale que des mesures de restriction « perdureront » après le confinement.
« Des dispositions de freinage », c'est-à-dire des mesures de restriction, « perdureront » après le confinement, a déclaré Jean Castex le 17 novembre à l'Assemblée Nationale. Il a également précisé que l'épidémie de Covid devrait être « gérée plus dans la durée ».
La France a d'ailleurs passé le 17 novembre le cap symbolique des deux millions de cas confirmés depuis le début de l'épidémie, avec 2.036.755 cas confirmés, pour près de 60 millions de tests réalisés depuis mars, selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
A lire aussi : Covid : le cap des 40 000 morts franchi ce week-end
Une gestion « dans la durée »
« Mieux la phase actuelle de confinement produira ses effets, plus vite nous pourrons passer à une phase suivante, mais qui ne sera pas un retour à l'ante confinement », a affirmé le Premier ministre devant la commission d'enquête de l'Assemblée sur la gestion de la crise du coronavirus.
« C'est-à-dire qu'il y aura des dispositions de freinage qui perdureront », par exemple dans certains "ERP" (établissement recevant du public, ndlr) « parce que la situation se sera améliorée mais pas suffisamment », a-t-il poursuivi. « L'idée est que nous gérions plus dans la durée », a-t-il ajouté, plaidant pour « éviter le stop and go », c'est-à-dire l'alternance de périodes de confinement et de déconfinement.
« Nous ferons une sortie progressive » du confinement actuel, a encore prévenu le chef du gouvernement, tout en se disant incapable « en l'état de dire quel sera le curseur de cette progressivité ».
La situation toujours tendue dans les hôpitaux
Le nombre de nouvelles contaminations est allé en diminuant ces derniers jours. Mais au 17 novembre, la pression hospitalière reste forte avec « un nombre inégalé de 33.500 patients Covid hospitalisés », dont 4.854 en réanimation, a indiqué le directeur général de la santé. Le bilan des morts est d'au moins 46.273 à l'hôpital et en Ehpad.
Dans certains hôpitaux, la situation reste très tendue. « Nous travaillons à nouveau en sur-régime depuis un mois et demi », raconte un réanimateur dans un hôpital de la région parisienne, qui s'inquiète aussi des déprogrammations d'opérations chirurgicales.
A lire aussi : Covid : « Nous avons passé un pic », selon Olivier Véran
Des annonces à venir
Le Premier ministre a rappelé qu'une échéance au 1er décembre avait été fixée par Emmanuel Macron afin de revoir ou non les modalités de l'actuel confinement.
« On fera les annonces dès que nous aurons calé les décisions » mais « il faut que les taux d'incidence continuent d'être orientés à la baisse, que les services de réanimation soient moins saturés », a-t-il souligné. « J'ai espoir », a-t-il encore dit, en promettant d’« essayer de donner le maximum de visibilité » aux Français.
Ne pas « baisser la garde »
Mais « je ne voudrais pas que l'annonce d'une amélioration que l'on constate laisse à penser que l'on pourrait baisser la garde. Il vaut mieux penser à transformer l’essai », a-t-il encore exhorté.
M. Castex a par ailleurs relevé que la « phase suivante » serait marquée par un accroissement de « la politique de tests, ce qui sera rendu possible par l'arrivée de la nouvelle génération de tests antigéniques ».
« Mais cela supposera une lourde organisation logistique puisqu'il s'agit à la fois de tester, mais aussi d'alerter et de protéger les personnes positives et leurs cas contact », a-t-il pointé.