Olivier Véran : « N’allons pas trop vite » dans le déconfinement
Le ministre de la Santé demande de respecter les mesures barrières.
Il ne faut pas "aller trop vite" pour assouplir les mesures de contrôle de l'épidémie de Covid-19, même si pendant le déconfinement "la situation continue de s'améliorer", a plaidé le 8 juin le ministre de la Santé Olivier Véran.
"La situation s'est améliorée et continue de s'améliorer (mais) il est trop tôt pour relâcher en aucune manière notre vigilance", a jugé le ministre lors d'un déplacement à Argenteuil (Val d'Oise) dans un centre de tests de dépistage.
"Je comprends évidemment les demandes, les attentes, l'impatience qui peut s'exprimer d'avoir la capacité de reprendre notre vie normale au plus vite", a-t-il souligné.
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10 à 15 jours avant de connaître l'impact sur l'épidémie
Mais "entre le moment où on prend une décision de levée du confinement et le moment où on peut avoir un impact sur l'épidémie, il faut 10 à 15 jours", a-t-il aussitôt prévenu, en référence à la phase 2 du déconfinement débutée le 2 juin.
"Il faut avancer prudemment, de façon déterminée, en mettant toutes les chances de notre côté, pour permettre aux Français de retrouver toute leur liberté, toute leur joie de vivre comme avant, mais sans laisser aucune chance au virus de repartir", a-t-il poursuivi.
"N'allons pas trop vite, on a réussi à gagner une bataille par l'effort de tous, une bataille qu'il a été très difficile de gagner, on n'a pas encore gagné la guerre, donc vigilance", a souligné le ministre.
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Les indicateurs en baisse
Quatre semaines après la levée du confinement le 11 mai et près d'une semaine après le début de la deuxième phase du déconfinement le 2 juin, l'épidémie continue de marquer le pas.
Les indicateurs comme le nombre d'hospitalisations sont en baisse régulière et le bilan quotidien de 13 morts à l'hôpital annoncé dimanche était le plus faible depuis la mi-mars.
Pour autant, certaines mesures de restriction sont toujours appliquées, comme l'obligation d'un protocole sanitaire strict dans les écoles ou l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public.
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Tests sérologiques
Avant la levée du confinement, le gouvernement avait annoncé un objectif de 700.000 tests par semaine.
"Aujourd'hui, nous ne faisons pas les 700.000 tests car le virus circule très peu", a commenté M. Véran. Le nombre de tests hebdomadaires "fluctue d'une semaine sur l'autre", avec "environ 300.000 sur cette semaine", a-t-il précisé.
Selon lui, "moins de 2%" des personnes testées actuellement sont positives, contre "20 à 25% en période épidémique".