Comment diagnostique-t-on un cas d'Ebola ?
En France, 350 "signalements" de personnes revenant des pays touchés par Ebola en Afrique ont été répertoriés par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). Sur ce total, onze cas ont été considérés comme "possibles" et ont fait l'objet d'analyses de contrôle à Lyon, au Centre national de référence.
De la fièvre et des symptômes grippaux... Ce sont les premiers signes d'une contamination par le virus Ebola. Et si le patient rentre de voyage dans l'un des pays d'Afrique touchés par l'épidémie, il devient officiellement un cas "suspect".
Au moindre doute, le bon reflexe est de ne pas se rendre aux Urgences afin d'éviter tout contact avec d'autres patients. Le ministère de la Santé recommande d'appeler le Samu (15). L'entretien téléphonique permet aux médecins du Samu d'affiner le diagnostic et de déterminer si les cas "suspects" présentent un risque réel. Si tel est le cas, ils deviennent alors des cas "possibles". Il s'agit de patients qui présentent une fièvre supérieure ou égale à 38,5 °C apparue dans les trois semaines suivant le retour de Sierra Leone, de Guinée Conakry, du Liberia ou du Nigeria.
Ces cas "possibles" sont alors isolés et pris en charge dans l'un des dix centres hospitaliers de référence en France où, pour confirmer le diagnostic, les médecins procèdent d'abord par élimination à partir des symptômes.
Pour confirmer le diagnostic, les échantillons de sang doivent être envoyés au Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de Lyon (Institut Pasteur/Ciri), le seul habilité à effectuer les tests biologiques pour savoir si le génome du virus Ebola est présent ou non dans le sang du patient.
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