Lyon : une étudiante de 21 ans meurt d'une méningite
Une jeune femme de 21 ans, étudiante à l'université Lyon III, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche d'une infection invasive à méningocoque de groupe B, a annoncé lundi l'Agence régionale de santé (ARS) Rhône-Alpes.
"Les personnes ayant été en contact rapproché et prolongé avec cette jeune femme ont été identifiées au sein de sa classe et dans son entourage" et "un traitement antibiotique préventif leur a été prescrit conformément à la circulaire relative à la prophylaxie des infections invasives à méningocoques de la Direction générale de la santé", a souligné l'ARS dans un communiqué.
L'ARS rappelle que l'infection bactérienne invasive à méningocoque (IIM) "est une maladie qui est rare en France mais qui peut être grave". Elle se transmet directement d'une personne à une autre à partir des sécrétions oro-pharyngées (postillons, toux, etc.). Elle touche essentiellement les enfants et les adolescents et survient, le plus souvent, du début de l'hiver au printemps.
Selon les dernières données de l'Institut de veille sanitaire (InVS), citées dans le communiqué de l'ARS, le taux d'incidence dans le Rhône (Métropole de Lyon et département du Rhône) est de "0,78 cas pour 100.000 habitants avec 14 cas d'IIM notifiés sur ce territoire au cours des 52 dernières semaines". Au niveau national, ce taux d'incidence était d'environ 0,65 en 2014 selon des statistiques figurant sur le site internet de l'InVS.
Le méningocoque B est à l'origine de plus de 90% des cas d'infections invasives à méningocoque en Europe. Les autres infections causées par les sérogroupes A, C, Y et W135 ont déjà leur vaccin. En 2013, un vaccin contre le ménigocoque B (Bexsero®) a obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne. Toutefois, en France, il n'est recommandé que pour les personnes à risque élevé (dû à leur profession, ou leur état de santé) ainsi que dans des situations particulières (cas groupés de la maladie, situation épidémique liée à une souche couverte par ce vaccin).