Les jeunes qui dînent en famille ont de meilleures habitudes alimentaires
Quelle que soit la configuration de la cellule familiale, manger ensemble favorise une alimentation plus saine, d’après une étude.
L'adolescence et le début de l'âge adulte sont propices au développement du surpoids et de l'obésité. Pendant cette période, les jeunes commencent en effet à manger à l’extérieur, où ils privilégient les repas bon marché. Ces comportements sont particulièrement fréquents chez les enfants et les adolescents américains : 17% d’entre eux souffrent d’obésité, d’après les Centres de contrôle et de prévention des maladies. Des chercheurs ont donc tenté de savoir si manger en famille plus souvent pouvait permettre aux jeunes de prendre de meilleures habitudes. Leur étude a été publiée dans le Journal of the American Medical Association le 21 novembre. Les comportements alimentaires de 2.728 Américains âgés de 14 à 24 ans vivant chez leurs parents ont ainsi été passés au crible pendant plus d’un an. Résultat : plus les dîners en famille sont fréquents, plus le régime alimentaire est sain, quel que soit l’équilibre familial, estiment les chercheurs.
Quantifier la consommation de fruits et légumes ou de plats à emporter
"A notre connaissance, aucune étude n’avait jamais analysé la façon dont cet équilibre influence, ou non, le régime alimentaire", affirment les chercheurs. Ceux-ci définissent l’équilibre familial comme la façon dont les membres de la famille communiquent entre eux, organisent leurs journées, et sur les liens émotionnels qu’ils entretiennent. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont quantifié la consommation de fruits et légumes, de boissons sucrées, de nourriture de type "fast-food" et de plats à emporter des participants. Ils leur ont également demandé à quelle fréquence ils dînaient en famille. Ceux-ci pouvaient répondre "jamais/presque jamais", "une à deux fois par semaine", "trois à quatre fois par semaine" ou "cinq fois par semaine ou plus ".
Ainsi, pour les chercheurs, promouvoir les dîners en famille et motiver les jeunes à aider à préparer les repas pourrait permettre d’améliorer leur alimentation. Des stratégies sont donc à mettre en place pour inciter les familles à privilégier ces moments et à passer outre leurs difficultés d’organisation. Agir est urgent : d’après une étude publiée dans la revue Cancer le 12 novembre, quand un surpoids se manifeste à l’adolescence, le risque de développer une tumeur du pancréas à l’âge adulte est multiplié par quatre. L’obésité est quant à elle un facteur de risque d’AVC, d’infarctus, de diabète, d’hypertension et de problèmes rhumatologiques.