Un lien entre testostérone et asthme identifié chez la souris
Des expériences sur les souris suggèrent que des taux élevés de testostérone limitent le développement de l’asthme allergique en interagissant avec certaines cellules immunitaires. Ces travaux pourraient expliquer pourquoi, chez l’humain adulte, les hommes souffrent deux fois moins de cette pathologie que les femmes.
Dans une étude publiée dans le Journal of Experimental Medicine, des chercheurs français et australiens ont démontré que des souris mâles castrées voyaient le nombre de certaines cellules immunitaires croître à des niveaux voisins de ceux des femelles. Or, les cellules immunitaires concernées (cellules lymphoïdes innées du groupe 2 ou CLI2) jouent un rôle central dans la réaction inflammatoire allergique.
Leurs travaux ont également montré que les cellules qui engendrent des CLI2 portent sur leur surface des récepteurs aux hormones androgènes (c’est-à-dire les hormones caractéristiques du développement de caractères masculins). En présence de ces hormones, ces cellules ne se différencient pas en CLI2.
Leurs expériences confirment, in vivo, que la présence de testostérone - une hormone androgène - dans l’organisme de la souris limitait la prolifération des CLI2. Si ces observations venaient à être confirmées chez la souris, puis chez l’homme, elles permettraient d’expliquer pourquoi les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir d’asthme allergique à l’âge adulte.