Ehpad : et si vous préfériez la colocation ?
A Beauvais, une maison de colocation héberge des patients atteints de maladies neurologiques, comme la maladie d'Alzheimer. Cette initiative alternative aux EHPAD.
Offrir une alternative aux EHPAD et aux maisons de retraite classiques, c'est l'objectif des "maisons" de colocation. Elles proposent un cadre de vie serein aux résidents qui sont encadrés par des auxiliaires de vie et des bénévoles.
Soutenu par l'association Petits frères des pauvres, ce système est très développé en Allemagne où on compte 3.700 colocations depuis les années 90. En France, il existe à peine une trentaine de maisons mais cela tend à se développer. Les colocataires sont très âgés et atteints de la maladie d'Alzheimer ou autres pathologies apparentées mais l'idée est de favoriser au maximum leur autonomie et leur bien-être.
Suivi médical et activités variées
Chaque colocataire a sa chambre mais partage les parties communes avec les autres résidents. De jour comme de nuit, deux auxiliaires de vie travaillent ensemble ou en alternance. Du personnel en nombre suffisant qui permet de respecter le rythme de chacun. En cuisine, les colocataires les plus motivés préparent les repas sous la supervision de bénévoles... Et à table, auxiliaires de vie, bénévoles et familles sont toujours bienvenus pour aider les colocataires.
Si une certaine souplesse règne dans la maison, un suivi médical quotidien reste indispensable. Une infirmière distribue les médicaments et surveille de près les résidents. Pour que ce système fonctionne, les moyens sont mutualisés. Chaque colocataire paie son loyer et les frais de fonctionnement de la maison et les salaires du personnel sont partagés. Dans la colocation, on joue collectif.
Ce fonctionnement permet aux colocataires de profiter d'activités variées comme la zoothérapie. En France, on compte une trentaine de maisons dans le Morbihan et un nouveau lieu de vie ouvrira ses portes en région lyonnaise en 2020.