Ophtalmos : plus de patients soignés grâce au "travail aidé"
Les collaborations entre ophtalmologistes, opticiens, orthoptistes et infirmières ont permis de soigner plus de trois millions de patients supplémentaires en quatre ans et de réduire le délai d’attente chez ces spécialistes.
Les orthoptistes, infirmières et opticiens à la rescousse. Les ophtalmologistes sont de plus en plus nombreux à travailler en équipe avec ces autres professionnels de santé, ce qui a permis de soigner "3,1 millions de patients supplémentaires en quatre ans", affirme le 8 novembre le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof).
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"Impact visible"
Au moment où les premiers "assistants médicaux" débarquent chez les autres médecins, les ophtalmos donnent un aperçu des effets du "travail aidé" dans leur spécialité.
Ces délégations de tâches ont "un impact déjà visible sur le nombre de patients pris en charge", affirme dans un communiqué Thierry Bour, président du Snof.
Deux fois plus d’actes en 15 ans
En effet, de début 2015 à fin 2018, les ophtalmologistes libéraux ont examiné près de 3,1 millions de personnes supplémentaires, et même 3,7 millions en remontant jusqu'à 2013, selon les données de l'Assurance maladie.
Sur les quinze dernières années, "le nombre d'actes a presque doublé", malgré "un nombre constant" de praticiens, entre 4.000 et 5.000 d'après l'Ordre des médecins. Le nombre de lunettes vendues a aussi "nettement augmenté": +63% en 10 ans, avec 14 millions de paires vendues en 2018. Les délais de rendez-vous sont par ailleurs "en nette diminution", avec 55 jours d'attente en moyenne cette année, contre 80 jours il y a trois ans, selon des enquêtes commandées par le Snof.
Augmenter le nombre d’internes et les aides financières
"Cette organisation des soins visuels a fait ses preuves", estime Thierry Bour, qui ajoute cependant que le "travail aidé" n'est encore "qu'à 45% de son potentiel".
Pour faire mieux, il réclame davantage de postes d'internes en ophtalmologie, des aides financières plus élevées pour les embauches d'orthoptistes et de nouveaux protocoles "pour permettre le développement de la télémédecine".