Herpès : un nourrisson décède d'une infection aux États-Unis
Sur Facebook, une jeune mère nord-américaine a posté la photo de son bébé mort des suites d'une infection au virus de l'herpès, transmis par un tiers infecté qui aurait embrassé l'enfant ou qui l'aurait manipulé sans s'être lavé les mains.
À l'âge de 19 ans, Abigail Rose vient de perdre son premier enfant. Celui-ci est décédé des suites de la forme neurologique d'une infection néonatale à l'herpès. Sur les réseaux sociaux, la jeune résidente d'Oakland a posté des photos du bébé, afin que nul n'ignore qu'un tel évènement est possible.
Selon Abigail Rose, les médecins supposent que le virus a été transmis par un tiers porteur, qui aurait manipulé ou embrassé l'enfant. Le virus a détruit un très grand nombre de cellules au niveau de la moelle épinière, du cerveau, et des poumons de l'enfant, entraînant le décès moins d'une semaine après que le diagnostic ait été posé.
Une infection rare, mais très dangereuse
Lorsqu’un nouveau-né est infecté par le virus de l’herpès, on parle d’herpès néonatal. L’événement est rare en France (environ 1 cas pour 50.000 naissances) mais serait, selon certaines estimations, beaucoup plus fréquent aux États-Unis (environ 1 cas pour 3.500 naissances).
Dans tous les cas, le taux de mortalité associé aux formes neurologiques de la maladie est élevé (voisin de 80% en cas d’absence de prise en charge). Aux États-Unis, entre 1981 et 2013, on estime que 33 nourrissons sont décédés des suites d’un herpès néonatal. En cas de survie, les séquelles – essentiellement neurologiques – peuvent être importantes.
Le virus peut être transmis par la mère, au moment de l’accouchement. Si elle présente ou a récemment présenté les symptômes de l’herpès, une césarienne est préconisée. Le virus peut également être transmis par un tiers qui en est porteur, et qui entre en contact avec le nouveau-né.
Les symptômes apparaissent dans les deux semaines après la naissance. Des lésions cutanées caractéristiques de l'herpès peuvent alerter, mais ces signes ne sont pas toujours présents (ils sont absents dans plus du tiers des formes neurologiques de la maladie), et les autres symptômes ne sont hélas pas spécifiques à une telle infection (fièvre, dessus du crâne enflé, perte d’appétit, somnolence excessive, irritabilité, sursauts fréquents…), ce qui peut retarder le diagnostic.
En France, en cas de transmission avérée ou même simplement suspectée, des traitements d’urgence sont aujourd’hui recommandés.
la rédaction d'Allodocteurs.fr