Pénurie de soignants et crise des urgences : l’hôpital public en grève ce mardi
Plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont lancé un appel à la mobilisation et à la grève ce mardi. Les soignants craignent un été sous tension, et réclament des hausses de salaires et d’effectifs.
Fermeture de services d'urgence, manque de moyens humains et financiers, soignants sous tension… L’hôpital public est en crise et se mobilise. Ce mardi 7 juin, neuf syndicats et collectifs hospitaliers organisent une journée de mobilisation pour alerter sur la situation de l’hôpital public, et réclamer des hausses de salaires et d'effectifs.
🏥 Mobilisation pour l'#hôpital le 7 juin avec @cfecgcesantesocial
— CFE-CGC (@CFECGC) June 1, 2022
Les revendications demeurent inchangées depuis 3 ans :
- recrutements
- revalorisation des #salaires
- arrêt des fermetures d'établissements et services
- garantie de soins de proximité de qualité pic.twitter.com/d8JaRIxBr6
Sans attendre les résultats de la “mission flash”, commandée par Emmanuel Macron le 31 mai dernier pour trouver des solutions à la crise de l’hôpital public, les syndicats organisent des rassemblements dans au moins cinquante villes. À Paris, les manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13H30.
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120 services forcés de limiter leur activité
Soignants et autres salariés des hôpitaux sont appelés à manifester pour relancer le mouvement social à l'hôpital, avant de devoir "compter les morts" faute de moyens pour soigner les malades, selon les syndicats.
Par manque de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte publié fin mai par l'association Samu-Urgences de France. C'est d'ailleurs son président François Braun qui devra rendre les conclusions de la "mission flash" au chef de l'Etat d'ici fin juin.
🏥Les cas se multiplient.
— Samu-Urgences France (@SUdF_Officiel) May 20, 2022
Aujourd’hui, 112 services d’#urgences st à l’agonie et ne peuvent plus répondre à toutes les demandes.
La santé de nos concitoyens est en #danger ! @Sante_Gouv, nous ne tiendrons pas ! pic.twitter.com/NuBdvJLrr2
Dans un entretien à la presse régionale vendredi 3 juin, Emmanuel Macron a promis de "prendre des décisions d'urgence dès juillet", justifiant ce délai afin de "regarder service d'urgence par service d'urgence et Samu par Samu, territoire par territoire où il y a des besoins".