Plusieurs dizaines d’élèves hospitalisés dans la Marne : ce que l’on sait
À ce stade, les analyses réalisées par la cellule de risques chimiques “n’ont pas permis de détecter l’origine des symptômes”, indique la préfecture.
Le mystère s'amplifie à Fère-Champenoise, tranquille bourgade de 2 000 habitants au sud-ouest de Châlons-en-Champagne. Plusieurs dizaines d'élèves ainsi qu'un adulte ont été hospitalisés ces derniers jours après une série d'intoxications d'origine inconnue, survenues depuis jeudi 30 juin dans cette commune de la Marne, ont indiqué le maire et la préfecture.
Un seul enfant restait hospitalisé "sous surveillance" mardi soir, selon la préfecture, qui précise qu'aucun nouveau cas n'avait été constaté mardi 4 juin. Fermé depuis lundi, le groupe scolaire de la commune le restera pour la semaine et "jusqu'à nouvel ordre", selon la même source.
Que s'est-il passé ?
Les malaises ont démarré jeudi dernier à la mi-journée, lorsque 21 enfants et un adulte ont été pris de vomissements et de démangeaisons. Deux enfants ainsi que l'adulte avaient du être hospitalisés, selon la préfecture. Les mêmes symptômes ont été constatés vendredi sur une vingtaine d'enfants. Tous ont pu quitter les hôpitaux en fin de semaine dernière.
Ce lundi 4 juin, une vingtaine d'élèves sur les 170 que compte l'école ont de nouveau été pris en charge par les secours, et trois d'entre eux ont été hospitalisés, a indiqué à l'AFP le maire Gérard Gorisse. Selon l'édile, ils ont ressenti "des nausées, des maux de têtes et maux de ventre et des picotements dans la gorge" sur le trajet de 800 m qu'ils parcourent à pied entre l'école et la cantine.
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Quelles sont les pistes envisagées ?
L’hypothèse d’une intoxication alimentaire générale a rapidement été écartée, car tous les enfants n’avaient pas mangé à la cantine de la commune. Des mesures ont à ce stade permis de déceler des "doses élevées" de monoxyde de carbone chez des élèves au moment où ils quittaient l'école, a affirmé le maire de la commune.
La préfecture, qui a, dans un premier temps, corroboré cette piste, a ensuite fait marche arrière. "On avait un moment envisagé le monoxyde de carbone, il semble que ce ne soit pas lui la cause", a indiqué le préfet Henri Prévost, cité par le quotidien L'Union.
"Une surveillance de plus long terme" va être mise en place, en lien avec l'Agence régionale de santé (ARS), Santé publique France et le Centre anti-poison et un protocole de contrôle va être organisé et déployé "à l'intérieur des bâtiments scolaires et de la cantine ainsi qu'à l'extérieur", sur l'itinéraire emprunté par les écoliers, a précisé la préfecture.