Plusieurs enfants en réanimation après des intoxications à E. coli dans une crèche
À Toulouse, certains enfants ont vu leur état s’aggraver après avoir été contaminés par la bactérie Escherichia Coli. La mairie a fermé la crèche où ils étaient scolarisés mais l’origine des contaminations reste indéterminée.
La crèche des Minimes de Toulouse est-elle un foyer de contaminations à Escherichia coli ? Plusieurs enfants scolarisés dans l'établissement ont été contaminés ces derniers jours par la bactérie potentiellement mortelle pour les jeunes enfants, rapporte France 3 Occitanie ce mardi 21 novembre.
Les premiers symptômes de contamination à la bactérie E. coli chez certains de 54 enfants accueillis dans la crèche remontent au 10 novembre. La mairie de Toulouse décide alors de fermer la crèche.
Hospitalisations en réanimation
Certains enfants tombent ensuite gravement malades, une partie d’entre eux devant même être hospitalisés en réanimation. Ils sont désormais hors de danger et aucune nouvelle contamination n’a été signalée depuis la fermeture de la crèche.
Afin de déterminer la source de la contamination des enfants, pour l’instant encore inconnue, des équipes spécialisées ont procédé à des prélèvements dans l’établissement. En attendant les résultats, la crèche devrait rouvrir ce mercredi 22 novembre.
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Aucun lien avec l'alimentation
"Aucun dysfonctionnement n'a été relevé", a assuré Laurence Katzenmayer, adjointe en charge de la petite enfance et des crèches à la mairie de Toulouse. "Nous avons également procédé au dépistage de tous les enfants et de leurs familles ainsi que du personnel de l'établissement. Tout le monde est négatif, ce qui nous a conduits à prendre la décision de réouverture."
Selon les premières informations, la contamination ne devrait pas être causée par l’alimentation, car les enfants n’avaient pas tous mangé la même nourriture.
Qu'est-ce que la bactérie E. coli ?
Après ingestion de la bactérie E. coli, les patients infectés peuvent présenter "des crampes abdominales et diarrhée initialement aqueuse puis sanglante", indique l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation. Dans 5 à 8 % des cas, la contamination "évolue vers un syndrome hémolytique et urémique (SHU)", une maladie infectieuse, rare en France, mais potentiellement grave.
Le SHU peut provoquer une insuffisance rénale aiguë et se manifeste par des diarrhées accompagnées de sang, des douleurs abdominales et des vomissements.
Ces symptômes peuvent évoluer vers une forme sévère de l’infection, dangereuse pour les jeunes enfants, une semaine environ après la contamination. Chaque année, entre 100 et 165 enfants atteints de SHU sont notifiés aux autorités sanitaires françaises.
