Pratiquer la pole dance malgré une hernie discale, c'est possible !
Le mal de dos n’empêche pas forcément l’activité physique. Au contraire, le sport peut faire partie du traitement, comme pour Jeanne, 32 ans, qui pratique la pole dance en compétition malgré sa hernie discale. Reportage.
Figures acrobatiques, style athlétique... difficile d’imaginer que cette jeune femme accrochée à sa barre de pole dance souffre d'une hernie discale. Pourtant, elle souffre du dos depuis qu’elle a rénové sa maison il y a deux ans. Mais pas question pour autant de renoncer à sa passion.
Une pratique adaptée à la maladie
"Quand je ne peux pas en faire, je suis malheureuse, limite dépressive. La pole dance est devenue une évidence pour moi. Il n'était pas question d'arrêter", explique Jeanne, 32 ans.
Pour continuer à pratiquer la pole dance en couple, il a fallu adapter les figures imposées de la discipline. Son compagnon Anthony, coach sportif, a su trouver des parades pour protéger son dos.
La douleur peut se réveiller à chaque instant, alors Anthony ne quitte jamais sa partenaire des yeux. Et après chaque séance, Jeanne s’astreint à une longue séance d’étirements. C'est l’occasion, lorsque les muscles sont chauds, d’assouplir sa colonne vertébrale.
Des infiltrations pour atténuer la douleur
Cette jeune femme de 32 ans a également retrouvé de la mobilité grâce aux infiltrations : des injections de corticoïdes reçues il y a un an.
Sans ces infiltrations, Jeanne ne pouvait plus se cambrer. Grâce à ce traitement et aux conseils de son compagnon, le couple a décroché une troisième place au Championnat de France de pole dance en juin dernier.
La hernie discale impose aussi des limites, et Jeanne ne peut plus enseigner sa discipline dans les différents clubs de sport de la région. "Je faisais à chaque fois au minimum deux heurs de route par jour en transportant 250 kilos de matériel que je devais décharger, installer et recharger à chaque fois. Il n'est plus question du tout de pouvoir faire cela, parce que la hernie discale interdit le port de charges lourdes", précise Jeanne.
Apprendre à écouter son corps
La jeune femme s’est adaptée. Elle enseigne aujourd’hui la pole dance à son domicile. Cette hyperactive a longtemps ignoré sa douleur ; elle apprend aujourd’hui à ses élèves à se ménager.
"Avec la hernie discale, j'ai appris qu'il faut vraiment écouter son corps, sinon ça peut être trop tard, et on ne peut plus revenir en arrière. Il ne faut pas se faire mal et je veux pratiquer mon sport dans la durée", confie Jeanne.
Pour le moment, elle hésite à reprendre la compétition. Le plus important pour elle, est de continuer le plus longtemps possible à pratiquer sa passion.