Une décharge électrique détruit ses yeux
Un électricien américain victime d'une décharge électrique de 14.000 volts a consulté une service d'ophtalmologie après une baisse d'acuité visuelle. Le New England Journal of Medicine a publié le 23 janvier dernier les images spectaculaires de ses examens oculaires qui révèlent la gravité des lésions irréversibles.
Un électricien de 42 ans s'est présenté dans une clinique ophtalmologique de San Diego (Californie) pour des troubles de la vision, quatre semaines après avoir reçu une décharge électrique de 14.000 volts sur l'épaule gauche. A l'examen clinique, son acuité visuelle se limitait à la vision grossière de la mobilité des mains.
Une cataracte d'origine électrique
L'examen à la lampe à fente - qui permet d'observer en détails toutes les structures de l'œil - a permis de mettre en évidence des lésions bilatérales stellaires (en forme d'étoile) avec des opacités annonçant une cataracte d'origine électrique.
Ce type de cataracte est l'atteinte la plus fréquente et apparaît en général dans un délai de 4 à 6 mois après un accident électrique.
L'examen au fond d'œil – analysant les structures de l'œil en arrière du cristallin - a révélé chez ce patient une atteinte du nerf optique prédominante sur l'œil gauche.
Une déchirure de la rétine nécessitant une autre opération
Quatre mois après l'accident le patient a été opéré de sa cataracte par extraction du cristallin suivie d'une implantation d'un implant prothétique ayant permis une amélioration partielle de la vision.
Les suites se sont compliquées deux ans plus tard d'une déchirure de la rétine de l'œil gauche ayant nécessité une autre opération qui n'a pas pu l'améliorer complètement.
La décharge électrique était tellement importante qu'elle a entrainé des lésions irréversibles du nerf optique et de la rétine laissant des séquelles irréversibles.
Sources:
- Ocular Manifestation of Electrical Burn. Bobby S. Korn. The New England Journal of Medicine. Janvier 2014.
- Accidents d'électrisation: conditions du traumatisme et physiopathologie des dommages. Aurengo et coll.