La justice valide la procédure d'arrêt des soins pour Vincent Lambert
Le maintien des traitements constitue une "obstination déraisonnable", selon le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.
"La volonté de Vincent Lambert de ne pas être maintenu en vie dans l'hypothèse où il se trouverait dans l'état qui est le sien depuis 10 ans est établie", affirme l'ordonnance du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Les parents du patient avaient déposé une requête en urgence pour tenter de suspendre la décision collégiale du CHU de Reims, qui avait annoncé le 9 avril 2018 vouloir arrêter les soins. Dans la décision du tribunal, rendue publique le 31 janvier, la situation de Vincent Lambert est qualifiée "d’obstination déraisonnable".
"Un maintien artificiel de la vie du patient"
"Le maintien des soins et traitements qui sont prescrits à Vincent Lambert, dont l'alimentation et l'hydratation font partie, n'a pour effet que le seul maintien artificiel de la vie du patient", précise l’ordonnance de référé. Pour le tribunal par ailleurs, la décision du CHU d’arrêter les soins n'est "pas contraire aux prescriptions" posées par la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie.
Vincent Lambert, tétraplégique, se trouve dans un état végétatif depuis 10 ans. Son état "irréversible" a déjà été souligné par deux expertises judiciaires, l’une menée en 2014, l’autre en 2018. Mais l'arrêt des soins reste incertain, les parents du patient ayant annoncé qu'ils comptaient faire appel devant le Conseil d'Etat.
- Pour aller plus loin : "Vincent Lambert : les dates clés de l'affaire"