Meurtre d'un médecin à Nogent-le-Rotrou : une centaine de professionnels réunis à Chartres
Une centaine de professionnels de santé se sont rassemblés le 7 février devant la préfecture d'Eure-et-Loir à Chartres après le meurtre d'un médecin, tué par un ex-patient à son cabinet. Le médecin avait été attaqué au couteau par un ancien patient le 1er février.
En réaction au meurtre de leur collègue, le syndicat des médecins d'Eure-et-Loir s'est réuni hier, le 7 février, pour manifester son soutien."Une bonne centaine de professionnels de santé, parmi lesquels une majorité de médecins généralistes, mais aussi des pharmaciens, dentistes, infirmières, etc., tous confrontés aux mêmes problèmes de sécurité, sont venus devant les portes de la préfecture pour témoigner leur solidarité", a indiqué à l'AFP le président de ce syndicat, le Dr Gérald Galliot.
Également en signe de solidarité, environ la moitié des cabinets médicaux avaient fermé leurs portes dans la matinée en Eure-et-Loir, selon le syndicat départemental des médecins.
"Des mesures doivent être prises à court terme mais aussi à plus long terme. Cela fait des années que nous alertons l’État sur les risques auxquels les professionnels de santé sont soumis", a déclaré le Dr Galliot. Et "la problématique de sécurité n'est pas réservée aux médecins généralistes", a-t-il ajouté. Le Dr Galliot, la présidente de l'Ordre départemental des médecins, le Dr Véronique Fauchier, et le président national du CSMF, le Dr Jean-Paul Ortiz, devaient être reçus dans l'après-midi par les autorités préfectorales.
Médecin généraliste à Nogent-le-Rotrou, le Docteur Patrick Rousseaux a été tué de 48 coups de couteau. Le meurtrier présumé, un homme de 41 ans, a été mis en examen vendredi et placé en détention provisoire. Cet ancien patient du Dr Rousseaux avait été interpellé mercredi après-midi aux Mureaux (Yvelines). Il est poursuivi pour meurtre aggravé sur un professionnel de santé dans l'exercice de ses fonctions. Entendu par les enquêteurs, l'homme était apparu "relativement perturbé au cours de ses auditions", avait indiqué le procureur de Chartres, Rémi Coutin. Le suspect avait été trouvé errant sur la voie publique par des policiers, qui avaient remarqué que l'un de ses bras était entaillé. L'homme leur avait alors tenu des propos semblant peu cohérents. Hospitalisé pour soigner ses blessures, il avait agressé le personnel soignant.