La sûreté des implants mammaires réévaluée après des cas de lymphomes
53 cas de lymphomes ont été recensés depuis 2011 chez des femmes porteuses de prothèses mammaires texturées. L’Agence du médicament (Ansm) se prononcera début 2019 sur ces prothèses les plus utilisées en France.
Lisses ou texturées, il existe deux types de prothèses mammaires et ce sont les texturées qui inquiètent les autorités sanitaires. Elles représentent 85% du marché français contre 15% pour les prothèses lisses. Selon le dr Jean-Marie Faivre, chirurgien esthétique, ces prothèses texturées sont surtout utilisées pour des reconstructions mammaires car elles permettent un résultat un peu plus naturel. Leurs aspérités évitent qu’elles ne « tournent ». Mais depuis la révélation des cas de lymphomes, les chirurgiens ne posent quasiment plus de prothèses de ce type.
L’Agence du médicament (Ansm) rendra son verdict sur la sûreté de ces prothèses en février 2019, mais selon les premières explications, c’est leur texture rugueuse qui pourrait être responsables d’inflammation ou d’infections qui provoqueraient les lymphomes anaplasiques à grandes cellules.
Il est aujourd’hui recommandé aux patientes de faire une surveillance régulière. Mais le Dr Faivre se veut rassurant, il explique que sur les 500.000 patientes porteuses d’implants en France, une majorité a des prothèses texturées parfois depuis plus de vingt ans et se portent très bien.