Réduction mammaire, pour que la poitrine s'affine
Emblème érotique autant que symbole maternel, la poitrine d'une femme fait souvent l'objet d'une attention soutenue. D'où de nombreux complexes. Dans le cas de l'hypertrophie mammaire, au mal être psychologique s'ajoute un vrai problème médical.
La taille du sein
C'est une zone érogène qui inspire bien des fantasmes. Les seins ont un potentiel érotique indéniable. Pourtant, quand ils sont trop volumineux, les seins peuvent devenir une source de souffrance. C'est ce qu'on appelle l'hypertrophie mammaire.
En France, on considère que le volume habituel des seins d'une femme est entre 200 et 350 cm3. Dès qu'ils dépassent les 400 cm3, on parle alors d'hypertrophie mammaire. Au-delà de 1.000 cm3, on parle de gigantomastie. Le volume d'un sein dépend de deux choses : de la glande mammaire et du tissu graisseux qui enveloppe le tout.
La glande est constituée de plusieurs lobules et d'une multitude de petits canaux, appelés canaux galactophores. Ils sont regroupés dans un canal principal : le mamelon (entouré par l'aréole). Durant la croissance, la glande mammaire se développe lentement mais à la puberté, sous l'action des oestrogènes, les petits canaux prolifèrent rapidement, ainsi que le tissu graisseux qui peut à lui seul, représenter jusqu'à 80% du sein ! Chez certaines jeunes filles, pour une raison que l'on ignore, la poitrine se développe de façon plus importante que chez les autres. Elle est associée à une ptose, c'est-à-dire que le sein chute.
Si le tissu graisseux est majoritaire, le sein est volumineux mais pas forcément lourd. En revanche, si la glande mammaire est très développée, le sein devient extrêmement lourd. Certaines femmes disent avoir l'impression de porter du plomb. Cette hypertrophie est responsable de douleurs dans le cou, au niveau du dos et des épaules. Elle est aussi responsable d'inconfort, et empêche ou gêne certaines activités quotidiennes. Enfin, elle peut être la cause d'une infection du sillon sous le sein.
La réduction mammaire
Pour réduire des seins volumineux, les femmes peuvent avoir recours à la chirurgie. L'intervention chirurgicale consiste à supprimer l'excès de graisse, parfois jusqu'à 1 kg, une partie du tissu glandulaire et l'excédent de peau. La sensibilité est préservée dans la mesure du possible. L'aréole et le mamelon sont ensuite recentrés de manière harmonieuse et adaptée au nouveau sein.
L'intervention laisse des cicatrices qui ont une forme d'ancre marine. Il y a aussi un gonflement et des ecchymoses. Cela est tout à fait normal après l'intervention, mais elles vont s'estomper avec le temps.
Réduction mammaire : après l'opération
Après une réduction mammaire, un arrêt de travail de deux à trois semaines est nécessaire. Le port de charges lourdes est déconseillé pendant quatre semaines et le sport interdit pendant deux mois.
Certaines complications sont possibles. Il s'agit le plus souvent d'un hématome ou d'une mauvaise revascularisation de l'aréole. Une nouvelle opération est alors nécessaire. De petits kystes peuvent également apparaître dans les mois qui suivent. Ils disparaissent en général spontanément.
Après une réduction mammaire, il est recommandé d'attendre un an avant d'envisager une grossesse pour que l'allaitement soit possible.
Il n'y a pas de limite d’âge pour effectuer une réduction mammaire. Lorsque l'indication est médicale, la réduction mammaire est intégralement prise en charge par la Sécurité sociale, à condition qu'un minimum de 300 grammes soit enlevé par sein.