Paralysie cérébrale : première cause de handicap chez l'enfant
La paralysie cérébrale est la première cause de handicap de l'enfant. Elle se caractérise par un ensemble de troubles permanents du mouvement et de la posture, souvent accompagnés de troubles intellectuels.
En France, elle touche un nouveau-né toutes les 6 heures d'après la Fondation Paralysie cérébrale et concerne 125.000 personnes. Cette déficience inclut l'infirmité motrice cérébrale. C'est le cerveau qui est lésé lors de son développement : pendant la grossesse, lors d'un accouchement compliqué ou durant les deux premières années de vie de l'enfant, par exemple à cause d'un accident vasculaire cérébral.
Ces lésions irréversibles détériorent alors les messages entre le cerveau et les muscles. En fonction de la localisation et de l'étendue de la lésion, le handicap sera différent. Dans un peu plus de 70% des cas, c'est le lobe frontal qui est touché, et donc les fonctions motrices. Cela provoque une spasticité, c'est-à-dire que les muscles sont très raides et extrêmement tendus ce qui rend compliqué leur utilisation.
Dans 6% des cas, les structures cérébrales regroupées sous le nom de "ganglions de base" sont abîmées. Elles sont impliquées dans l'exécution et la programmation des mouvements. Cela provoque une dyskinésie, c'est-à-dire des mouvements involontaires et répétés ou des positions inhabituelles comme des torsions des mains.
Une autre zone peut être lésée : le cervelet (6% des cas). Le cervelet joue un rôle primordial dans le maintien de l'équilibre et la coordination des mouvements, qui sont maladroits, comme la démarche.d'après la
Grandir avec une paralysie cérébrale
Parfois le handicap est mixte, il y a une combinaison de toutes ces atteintes. Les conséquences sont elles aussi multiples. Cela peut aller d'une simple boiterie à une atteinte sévère de la motricité. Des troubles de la parole, des troubles visuels ou intellectuels peuvent aussi apparaître.
Pour les enfants atteints de paralysie cérébrale, toutes les activités courantes sont compliquées. Différentes thérapies sont proposées pour améliorer le quotidien des patients.
La prise en charge des enfants atteints de paralysie cérébrale est en effet pluridisciplinaire. Kinésithérapeute, orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute... Tous veillent à améliorer leur quotidien.
Paralysie cérébrale : une rééducation précoce
Au cours de leur vie, les personnes atteintes de paralysie cérébrale suivent des séances de kinésithérapie pour améliorer leur mobilité et la souplesse de leurs muscles. Aujourd'hui, la rééducation commence de plus en plus tôt, souvent dans des structures spécialisées.
Pour les enfants atteints de paralysie cérébrale, la rééducation doit rester ludique et sans douleur. En jouant, ils développent leurs capacités motrices, leur coordination et leur équilibre. "La prise en charge précoce a un effet positif sur toute la récupération et la plasticité cérébrale. Plus l'enfant est jeune, plus il peut reconstruire ses réseaux neuronaux, faire des progrès, compenser et évoluer de manière favorable...", explique Audrey Fontaine, kinésithérapeute. Des gestes de décontraction sont également réalisés durant les séances afin de prévenir l'apparition de troubles orthopédiques.
Pour diminuer au maximum les séquelles, la rééducation est indispensable. Le problème reste l'accès aux soins. D'après une enquête nationale de la Fondation Paralysie Cérébrale, la moitié des familles concernées affirme avoir des difficultés à trouver un kinésithérapeute correctement formé. Ils revendiquent aussi des progrès dans la prise en compte de leur douleur, et demandent que la formation des kinésithérapeutes soit adaptée à ce handicap.