Inondations : à l’hôpital de Carcassonne, les activités reprennent
"Le fonctionnement de l’hôpital est presque normal. Nous ne sommes plus en zone inondable", indique le directeur du centre hospitalier.
Lundi 15 octobre, une photo du sous-sol de l’hôpital de Carcassonne complètement inondé a beaucoup circulé sur Twitter. Après les graves intempéries de l’Aude en effet, les zones techniques et logistiques de l’établissement se sont retrouvées sous l’eau, et les opérations non urgentes ont dû être déprogrammées. Mais deux jours plus tard, l’activité est bien repartie. "Aujourd’hui, nous avons réouvert l’ensemble des activités programmées", indique Alain Guinamant, directeur du centre hospitalier (CH). "Le fonctionnement de l’hôpital est presque normal. Nous ne sommes plus en zone inondable", poursuit-il.
"A aucun moment la sécurité des patients n’a été menacée"
De nouvelles dates seront bientôt proposées aux patients dont les soins ont été reportés. "Ils ont tous été informés", précise le directeur, qui note qu’il faut "tenir compte des conditions de circulation, et faire en sorte qu’il n’y ait aucun risque pour les patients". En ce qui concerne les urgences, qui ne se sont jamais arrêtées, l’activité continue, et les équipes "ne sont pas en difficulté". "Lundi, des relèves ont été assurées. A aucun moment la sécurité des patients n’a été menacée", précise Alain Guinamant, qui indique que le service n’a pour le moment reçu que peu de patients en raison des difficultés de circulation.
Le directeur tient néanmoins à préciser que l’accès à l’établissement n’a jamais été condamné. "La voie qui mène à l’hôpital a été un peu inondée, mais la voie de secours est restée utilisable, et les véhicules d’urgence sanitaire ont pu passer. On n’a jamais été coupés du monde", affirme Alain Guinamant. Celui-ci souligne par ailleurs que les équipes ont bénéficié de l’aide des pompiers et qu’un hélicoptère a pu être utilisé. Pour les équipements électriques, c’est un peu plus compliqué : toutes les installations sont actuellement en train d’être vérifiées. Si les monte-malades peuvent être utilisés, "les fosses sont inondées, nous n’utilisons donc que quelques ascenseurs, car nous ne voulons prendre aucun risque", explique le directeur.
A l’heure actuelle par ailleurs, la cellule d’urgence médico-psychologique, initialement mise en place au sein de l’hôpital, a été déplacée en centre-ville pour que les habitants de Carcassonne puissent y accéder plus facilement. "Beaucoup de personnes dans les zones les plus sinistrées ont des blessures physiques, mais elles sont aussi très touchées sur le plan psychologique", explique Alain Guinamant.