Darmanin, Dupond-Moretti : des nominations qui ulcèrent les féministes
Parmi les nouveaux venus au sein du gouvernement, deux noms font grincer des dents au sein des associations et collectifs féministes : celui du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et celui d'Eric Dupont-Moretti, à la Justice.
Des associations de défense des femmes expriment un immense écoeurement face à la nomination de ces deux ministres.
En effet, la cour d’appel de Paris vient d’ordonner, le 11 juin, la reprise des investigations concernant une accusation de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance à l’encontre de Gérald Darmanin pour des faits commis en 2009. A propos de cette décision, l’Elysée a explicitement répondu que ce n’était "pas un obstacle" à sa nomination. Cette déclaration a heurté le collectif féministe "Nous toutes" au cœur notamment de la dénonciation des féminicides ces derniers mois.
Pour elles, c’est simple, l’Elysée leur dit : "Allez vous faire voir".
Laurence Rossignol, sénatrice, a quant à elle réagi à la double annonce ainsi :
"Une grande claque lancée à toutes les femmes et à toutes les victimes de violences sexuelles et sexistes".
Des propos de Me Dupond-Moretti qui ne passent pas
C’est en reprenant un article citant le nouveau ministre de la Justice que la militante Caroline de Haas a aussi twitté.
Dans les propos repris, certaines femmes "regrettent de ne plus être sifflées" selon Eric Dupond Moretti. Caroline de Haas écrit "Je vais vomir, je reviens".
Un sentiment partagé par "Osez le féminisme"
"#Dupont-#Moretti à la Justice, masculiniste notoire, défenseur de la #cultureduviol, et des #violeurs (Tron, Outreau...), qui vomit sa haine de #metoo et des féministes ? Sérieusement, c'est ça la Grande Cause du Quiquennat" ?
Pour rappel Emmanuel Macon avait fait de l’égalité entre hommes et femmes la "grande cause de son quinquennat". Aujourd’hui, les principales actrices de ce combat sont "sidérées".
Avec la passation de pouvoir de Nicole Belloubet, l'ancienne garde des sceaux a insisté sur l’engagement de son ministère pour faire valoir le droit des femmes, ce chantier prioritaire de la lutte contre les violences faites aux femmes.