Déserts médicaux : un meilleur salaire pour s'installer dans un village ?
Pour pallier le manque de médecins dans les déserts médicaux, le ministère de la Santé a décidé d’offrir une rémunération avantageuse aux jeunes médecins qui s'y installeront. Pour les deux premières années suivant leur installation, un revenu net mensuel de 3.640 euros leur sera garanti. Les étudiants et internes percevront aussi une allocation mensuelle de 1.200 euros bruts pendant leurs études, à condition de s'engager à pratiquer dans les déserts médicaux.
Le gouvernement encouragera les praticiens qui s'installeront dans les déserts médicaux. Ces mesures, émises par le ministère de la Santé et publiées dans le Journal Officiel, visent à faciliter l'installation de jeunes médecins généralistes dans des zones qui se caractérisent "par une offre médicale insuffisante ou des difficultés dans l'accès aux soins".
Le dispositif offre à ces médecins un complément de revenus, de manière à leur garantir un revenu net mensuel de 3.640 euros pendant deux ans. Ils bénéficieront également d'avantages en matière de protection sociale (un complément de rémunération forfaitisé leur sera versé pendant trois mois en cas d'arrêt maladie ou pendant toute la durée d'un congé de maternité).
En retour, les bénéficiaires devront respecter "les tarifs opposables et participer à la permanence de soins ambulatoires". En 2013, 200 contrats de "praticiens territoriaux de médecine générale" (PTMG) sont proposés. Ce dispositif est l'une des mesures phares du plan de lutte contre les déserts médicaux annoncé en décembre 2012 par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui se déploie progressivement sous la conduite des Agences régionales de santé (ARS).
Les étudiants visés par la mesure
Des "contrats d'engagement de service public" sont proposés aux étudiants et aux internes en médecine. Un dispositif qui leur permettra de percevoir pendant leurs études une allocation mensuelle de 1.200 euros bruts. En contrepartie, ils s'engagent à exercer dans des territoires identifiés comme fragiles par les ARS pendant autant d'années qu'ils ont perçu l'allocation.
Les ARS auront désormais "la plus grande autonomie pour l'identification des territoires éligibles", selon le ministère. En outre, "face à l'hétérogénéité de la répartition des dentistes sur le territoire", le dispositif est étendu aux étudiants en odontologie.
Ces mesures incitatives ont été votées dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013.
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