Ségur de la santé : ce que prévoit l'accord
Le gouvernement et des syndicats majoritaires ont signé lundi 13 juillet 2020 un accord qui octroie 8,1 milliards d'euros au personnel hospitalier.
C’est « un effort historique » en faveur de l’hôpital selon le premier ministre, Jean Castex. Cet effort « se veut d'abord une reconnaissance considérable à l'égard de celles et ceux qui ont été en première ligne » dans la lutte contre l'épidémie » a-t-il souligné.
Après plus de six semaines de négociation entre les syndicats et le gouvernement, le plan « massif » promis par le président de la République au plus fort de la crise du Covid-19, appelé "Ségur de la santé", a été conclu lundi 13 juillet après des dizaines d'heures de discussions.
Plus de 8 milliards d'euros
Cet accord prévoit 8,1 milliards d’euros pour les personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et autres non médicaux (agents techniques, administratifs...).
Il définit notamment :
- une hausse minimum de salaire de 183 euros net pour l'ensemble des personnels hospitaliers paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non-médiaux (agents techniques et administratifs) des hôpitaux et des Ehpad publics
- une révision des grilles de salaires pour certains métiers, de l'ordre de 35 euros net mensuels en moyenne
- des recrutements (sans précision chiffrée)
- de nouvelles majorations pour les heures supplémentaires, le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés.
- 450 millions d’euros pour revaloriser l'indemnité versée aux médecins travaillant uniquement à l'hôpital public.
- 200 millions d'euros pour les internes et les étudiants en médecine (revalorisation des indemnités et mesures pour mieux respecter le temps de travail).
D'autres annonces "très fortes" dans les prochains jours
Les trois autres volets du "Ségur de la santé ", portant sur l'investissement, la gouvernance et l'organisation territoriale, feront l'objet d'annonces "très fortes" dans les prochains jours, a assuré Olivier Véran, le ministre de la Santé.
Ce protocole, « le plus important que nous n'ayons jamais eu, marque une certaine reconnaissance au personnel », après « dix ans de blocage du point d'indice », a souligné dans un communiqué Françoise Kalb, secrétaire nationale de l'Unsa Santé.
« Une grande marche a été franchie »
« Après des années de disette, nous avons obtenu une enveloppe sans précédent » a réagit Eve Rescanières, la secrétaire générale de la fédération Santé-Sociaux. « Une grande marche a été franchie » a-t-elle ajouté. « Nous pouvons être fiers de ce qui a été obtenu » a déclaré Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.