Sécurité routière : de plus en plus de piétons tués
En 2016, 559 piétons ont perdu la vie dans un accident de la route. Près de 20% de plus qu’en 2015. Principal facteur de risque identifié chez les jeunes et les plus de 75 ans : le manque de vigilance.
Concernant les plus jeunes, l’usage du smartphone apparaît au cœur du problème, selon Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention Routière, constatant qu’ils "ont d’autres pôles d’intérêt quand ils traversent la rue".
Seconde population très touchée : les plus de 75 ans. "En raison de l’amoindrissement de leurs facultés cognitives, [ou du fait] qu’ils entendent moins bien, ou parce qu’ils voient moins bien, les dangers sont moins bien estimés, [et ils] se mettent en danger".
L’inattention des conducteurs constitue un autre facteur de risque important.
La mortalité cycliste en hausse
L’année 2016 marque une seconde augmentation de la mortalité : celle des cyclistes. Victimes, ils apparaissent régulièrement responsables de l’accident. Ce serait le cas près d’une fois sur deux à Paris, selon la préfecture de police.
Anne Lavaud rappelle qu’il existe des règles à respecter quand on utilise son vélo. "Il ne faut pas se mettre en danger, parce que l’on est très vulnérable. On n’est pas carrossé. Souvent, les adultes ne portent pas de casques, et donc on se met en danger", juge-t-elle.
"Et l’on se met encore davantage en danger quand on utilise son smartphone et que l’on est à vélo."
Autre situation dangereuse identifiée par l’association : le franchissement des feux rouges pour tourner. "Quand bien même ce serait autorisé par la plupart des municipalités, cela demande un vrai degré de vigilance parce que ce n’est pas un droit, c’est une possibilité".
Si la mortalité des deux roues motorisés n’a pas augmenté entre 2015 et 2016, leurs conducteurs restent en danger : alors qu’ils représentent moins de 2% des véhicules, on dénombre parmi eux 43% des blessés graves et 21% des personnes tuées sur la route.