Les internes appellent à la grève pour 48 heures
En plus des violences psychologiques, physiques ou sexuelles... Les internes dénoncent des semaines de travail qui n'en finissent pas. Les syndicats réclament 48 heures de travail hebdomadaires maximum.
Des internes à bout, épuisés face à des journées à l’hôpital qui n’en finissent pas… Ils se mettent donc en grève dès vendredi 18 juin, et pour deux jours, avec une revendication claire : “ La législation européenne et française, c’est 48h de travail maximum par semaine pour tous les travailleurs.
Donc on a décidé de reprendre ça, en disant : on fait 48h de grève pour faire respecter ces 48h de travail maximum par semaine ” explique Gaëtan Casanova, président de l'ISNI, l'InterSyndicale Nationale des Internes.
Jusqu’à 100 heures de travail par semaine
Aux journées à rallonge, il faut ajouter deux à trois gardes de 24h, et les internes travaillent en moyenne plus de 58,4 heures par semaine. Et même jusqu’à 100h dans certains cas, avec toujours le même salaire.
Un investissement extrêmement lourd pour leur santé. Deux tiers d’entre eux souffriraient d’anxiété, et un quart de dépression ou auraient des idées suicidaires.
30 000 internes dans les hôpitaux
Les semaines de 48h semblent alors essentielles, et réalistes selon ce syndicat. « On se rend compte qu’un interne peut travailler 30-40% de son temps à faire des tâches administratives pures, du secrétariat. Alors évidemment, on arrive à 80 heures, pourquoi ?
Tout simplement, parce que ça coûte moins cher de prendre un interne qu'on ne paie pas, que de payer une secrétaire, et donc on peut rester à l'hôpital des temps infinis » ajoute Gaëtan Casanova. Les hôpitaux comptent près de 30 000 internes, sans lesquels de nombreux services ne pourraient pas fonctionner.